Camille Cavalière soutient sa thèse

Camille Cavalière soutient sa thèse

Thèse préparée au Laboratoire d'Informatique de Grenoble, équipe STeamer, en collaboration avec Pacte et a été co-encadrée par Paule-Annick Davoine (PACTE & LIG), Céline Lutof (PACTE) et Etienne Dublé du Laboratoire d'Informatique de Grenoble.

 

Sujet de thèse : Evaluer et valoriser les apports effectifs des tweets géolocalisés émis en réponse aux catastrophes naturelles. Application aux phénomènes hydrométéorologiques extrêmes du Texas

 

Composition du jury : 

Sandrine Anquetin, DR CNRS, Institut des Géosciences de l'Environnement, Université Grenoble Alpe, examinatrice

Johnny Douvinet, MCF HDR, Avignon Université, rapporteur

Thierry Joliveau, Pr, Université Jean Monnet St Etienne, examinateur

Lena Sanders, DR CNRS, UMR Géographie Cités, Paris, rapporteure

Paule-Annick Davoine, Pr Université Grenoble Alpes, Co-directrice,

Céline Lutoff, MCF HDR, Université Grenoble Alpes, co-directrice

Etienne Dublé, Ingénieur de Recherche, UMR Laboratoire d'Informatique de Grenoble, co-encadrant

 

Résumé : 

Les traces numériques ont envahi notre quotidien : capturées en temps réel par divers outils connectés fixes ou nomades, elles présentent l'avantage d'être fréquemment géolocalisées. Ces traces constituent ainsi des marqueurs virtuels attestant de la présence physique d'un individu dans un espace précis à un moment connu. Depuis une dizaine d'années, elles font ainsi l'objet de publications régulières dans de nombreuses disciplines, dont la géographie, et sont considérées comme le pilier de la construction de nouvelles connaissances des phénomènes sociaux, selon une approche verticale ascendante (bottom-up). La recherche doctorale se focalise sur une trace numérique particulière, le tweet géolocalisé : en raison des nombreux phénomènes violents survenus au début des années 2010, la gestion des risques et catastrophes naturels a fait partie des premiers thèmes d'exploration du potentiel des tweets géolocalisés comme nouvelle source d'information de terrain.

Pour autant, l'étude géographique des traces numériques géolocalisées rencontre des difficultés qui restent marginales dans l'approche des data analysts : devant la variabilité d'accès et d'utilisation des nouvelles technologies mobiles, quelle est la représentativité sociale et spatiale de ces traces ? Comment positionner les outils de l'analyse spatiale et de la cartographie face à ces nouveaux types de données hétérogènes et acquises en dehors de toute norme conventionnelle ? Peut-on valoriser les traces numériques géolocalisées en information géographique ? Dans cette recherche, nous explorons ces questions à partir des phénomènes extrêmes d'origine hydrométéorologique, survenus au Texas au printemps 2016 et en août 2017.

En premier lieu, nous formalisons des méthodes d'extraction sémantique et spatiale destinées à améliorer l'étape de constitution d'un corpus de tweets relatifs aux phénomènes étudiés (nommés tweets de crise). L'analyse des tweets de crise est ensuite fondée sur deux axes : d'une part, l'exploration des comportements spatiaux et statistiques des lieux de l'activité virtuelle ; d'autre part, la question de la pertinence, ainsi que de la valorisation, du tweet de crise géolocalisé comme marqueur des différents paramètres du phénomène (localisation à une échelle fine, intensité, etc.) et de la vulnérabilité des territoires, en croisant les tweets avec des données externes officielles de réalité-terrain.



Chercheur.e.s impliqué.e.s : 

Contact : 
Camille Cavalière
Ouvert à tous