Thèse dirigée par Sabine SAURUGGER
Sujet de thèse : Mécanique d’une influence : les usages sélectifs de l’Union européenne dans les politiques nationales d’e-santé
Composition du jury :
Sabine SAURUGGER, Professeure des universités, Sciences Po Grenoble, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse
Scott L. GREER, Professeur, Université du Michigan, Rapporteur
Patrick HASSENTEUFEL, Professeur des universités, Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, Rapporteur
Claire DUPUY, Professeure, Université Catholique de Louvain, Examinatrice
Yves SUREL, Professeur des universités, Université Paris 2 Panthéon-Assas, Examinateur
Jonathan ZEITLIN, Professeur, Université d’Amsterdam, Examinateur
Résumé :
L’objectif de cette thèse en science politique est d’analyser l’influence de l’Union européenne (UE) sur les politiques de santé électronique nationales, autrement appelées ‘politiques d’e-santé’. En effet, depuis plusieurs années, l’UE développe des instruments visant à favoriser l’introduction des technologies de l’information et de la communication dans l’organisation des soins, bien qu’elle ne dispose pas de compétences dans ce domaine. L’argument central de cette recherche est que les usages sélectifs et stratégiques des instruments européens sont le vecteur principal de l’Européanisation des politiques publiques nationales. Cette hypothèse est testée à l’aide d’une analyse comparative de trois cas : les politiques d’e-santé en France, en Autriche et en Irlande.
Au travers des usages, l’Union européenne est susceptible d’affecter directement le contenu des politiques publiques, les jeux de pouvoirs des acteurs politiques et institutionnels, ou encore la hiérarchisation des problèmes de politique publique. Cette thèse montre que trois éléments sont nécessaires pour créer des conditions favorables au développement de multiples usages de l’UE : l’existence d’un intérêt des acteurs à puiser au sein de ressources externes au niveau national, une relation positive à l’Union européenne et une structure suffisamment diversifiée des instruments européens. Si ces conditions sont remplies, l’influence de l’Union européenne peut se manifester à tous les stades de développement de la politique publique. Pour prendre en compte cette diversité empirique des usages, un modèle d’analyse des politiques publiques basé sur la théorie des courants multiples est proposé. Ce modèle permet de caractériser précisément l’influence causale de l’Union européenne dans les processus de construction des politiques publiques nationales.
Pour s'inscrire à la visioconférence, contacter chloe.berut@umrpacte.fr