La Cellule Energie du CNRS vient de publier son enquête annuelle sur le potentiel de recherche des unités liées au CNRS dans le domaine de l’énergie.
Initiée en 2013, cette enquête propose un panorama des aspects (moyens humains et financiers, unités, sites, thèmes) structurant dans ce domaine.
Les chercheur.es, ingénieur.es, post-doctorant.es et doctorant.es mobilisé.es représentent 4760 équivalent temps plein travaillé (ETPT), employés pour partie par les universités et les grandes écoles (55%) et le CNRS (30%).
L’enquête fait apparaître trois niveaux de mobilisation des chercheur.es sur :
- les énergies renouvelables (23%),
- la mobilité/transport, stockage/transport/distribution, hydrogène, énergie nucléaire, énergies fossiles et ccs (chacun entre 10-12%)
- les bâtiments et la ville durable, et l’efficacité énergétique dans l’industrie et l’agriculture (chacun autour de 3%)
En France, les sites Occitanie et Grenoble/Alpes se distinguent par le nombre de chercheur.es impliqué.es sur ces enjeux, suivi par la constellation des universités franciliennes.
Le site Grenoble/Alpes présente une singularité nationale, avec la plus grande part des travaux consacrés aux « autres recherches ou technologies transversales relatives à l’énergie ». Dans un domaine historiquement structuré par filières technologiques, cette catégorie recense en particulier les travaux portés par les sciences humaines et sociales.
Le site Grenoble/Alpes comporte plusieurs laboratoires de sciences humaines et sociales intéressés aux questions climat-énergie dont AAU-Cresson, AE&CC, CREG, CRJ, GAEL, LARHRA, LESSEM, PACTE. Il développe aussi des collaborations avec les sciences technologiques de l’énergie, notamment via le Cross-Disciplinary Program Eco-SESA Smart Energies in districts de l’Idex Grenoble Alpes et avec les acteurs socio-économiques et territoriaux via les fédérations de recherche Innovacs et Territoires en réseaux et le pôle de compétitivité Tenerrdis.
Le laboratoire Pacte contribue de façon innovante à l’étude des enjeux climat-énergie au travers de projets sur :
- les coopératives énergétiques et l’autoconsommation collective (projet CIT’ENR)
- la relation aux sols et aux sous-sols des projets de transition (projet géothermie/stockage),
- le déploiement de l’électrification dans les Suds (Afrique Subsaharienne) (projets PAMELA et MAMBO),
- les expériences d’autonomie rurale et de mutualisation énergétique urbaine
- la mise en réseaux d’expériences de recherche engagées (projet ENGAGE),
- la mutation des filières et des marchés de l’énergie,
- l’arrivée de l’éolien en mer et ses interactions avec les milieux et les territoires,
- les pratiques individuelles et collectives de sobriété
- l’élaboration des instruments de la politique de transition énergétique
Il contribue également à l’animation de recherches en interdisciplinarité au travers du Grand Défi Climat-Energie de l’Alliance Athéna.