Dès la création des Communautés européennes de nouvelles « frontières » sont apparues de facto en Europe avec en-deçà de ces frontières des règles qui ne s’appliquent pas au-delà. Si ces frontières se sont, au départ, confondues avec celles des Etats membres, l’adoption du tarif extérieur commun puis celle de l’espace Schengen aboutissent à la fois à l’effacement des frontières intérieures et à renforcer les frontières extérieures de l’Union européenne (UE).
La mise en oeuvre de Frontex produit même – à travers la création de contrôles des personnes en Libye ou en Turquie, des « frontières virtuelles » de l’UE hors du territoire de ses Etats-membres. Au fur et à mesure des élargissements, mais aussi du développement des politiques européennes, de l’accroissement des compétences de l’UE et du processus de différentiation, mais aussi des crises comme celle du Covid, ces frontières apparaissent particulièrement mouvantes à la fois plus poreuses et plus résistantes qu’elles ne le paraissent. Ces frontières sont également interrogées et travaillées dans les représentations collectives.
L’objectif de la première journée d’étude du séminaire itinérant du GISEurolab est de s’interroger sur la manière dont l’Union européenne affecte et module les frontières en Europe à la fois au niveau matériel et au niveau des représentations que l’UE suscite. Le programme complet est disponible ci-dessous.