Ces journées s’inscrivent dans un contexte d’attention renouvelée pour la question environnementale à l’heure de crises socio-écologiques conjuguées (climat, biodiversité, eau-énergie-alimentation…).
Il s’agit de contribuer à prendre la mesure de ces crises (échelles, intensités, rythmes…), d’appréhender les nouveaux collectifs qu’elles suscitent ainsi que la capacité de ceux-ci à s’adapter à des situations d’effondrement.
Les sciences humaines et sociales de l’environnement ont un rôle majeur à jouer pour étudier les relations renouvelées entre humains et non-humains dans le contexte de ces changements socio-environnementaux globaux. En revisitant un certain nombre de catégories héritées (nature / culture, scientifique / profane…), elles peuvent mettre en avant les transformations culturelles, politiques, institutionnelles, éthiques et esthétiques porteuses pour de nouveaux chemins de transitions socio-écologiques.
Ces Journées Humanités Environnementales visent à prendre la mesure d’un potentiel de recherche et de collaboration sur six thématiques : l’effondrement, les politiques de la terre, les relations humains – animaux, les matérialités, les passeurs d’humanités, l’écoféminisme.
Elles visent moins à présenter des résultats de recherche qu’à soutenir une dynamique d’échange sur la question des Humanités Environnementales afin de dégager des éléments d’agenda scientifique partagés. Ce processus pourra utilement informer la dynamique du Pôle PSS, dont l’axe 3 est désormais intitulé « Territoires, Gouvernances, Transitions, Humanités Environnementales, (in)justices ». Le défi n’est pas mince. Plus qu’un toilettage du terme « développement durable », il s’agit d’être une force de proposition pour un agenda scientifique dans ce domaine, ouvrant la question environnementale à une diversité de traditions intellectuelles, de collectifs sociaux et d’imaginaires.
Objectifs :
• reformuler la question environnementale (dépasser le paradigme du « développement durable ») dans le sens d’une ouverture à une diversité de traditions intellectuelles, de pratiques, de collectifs sociaux et d’imaginaires ;
• contribuer à la structuration des Humanités Environnementales en croisant des traditions intellectuelles et approches aujourd’hui dispersées (l’effondrement, les politiques de la terre, les relations humains – animaux, les matérialités, les passeurs d’humanités, l’écoféminisme) ;
• prendre la mesure d’un potentiel de recherche et de collaboration interdisciplinaire, prioritairement en région Auvergne-Rhône–Alpes, sans exclure la participation de chercheur.e.s d’autres centres universitaires ;
• contribuer à l’écriture d’éléments d’agenda partagés pour informer la dynamique du pôle PSS (axe 3) et susciter un « effet levier » pour de futures actions de recherche (projets, conférences)