Invitée : Margot Bergerand, ATER à l'Institut d'Urbanisme et de Géographie Alpine et doctorante en urbanisme et aménagement de l’Université de Nanterre (ED 395-LAVUE). Diplomée en Urbanisme et en Recherches comparatives en anthropologie, sociologie et histoire, son travail de thèse porte sur le marché locatif précaire des quartiers centraux marseillais, et s'intéresse aux logiques résidentielles, patrimoniales et de régulation qui s’y déploient.
"Partant du constat du rôle « d’habitat social fait » du parc locatif privé des quartiers centraux marseillais, mon travail de thèse interroge les dynamiques de fonctionnement de ce marché locatif précaire. Ce marché présente une forte diversité de situations en termes de qualité, prix des logements, et de rapports locatifs, bien qu’il présente un plus fort risque de dégradation, tant de la qualité du bâti que de la relation locative. Ce cadrage de la recherche permet de décaler l’approche des catégories institutionnelles du logement (indigne par exemple), pour s’intéresser aux mécanismes qui participent de la production d’une offre locative précaire. Si la vulnérabilité résidentielle des locataires est bien documentée, la production de cette offre du côté des propriétaires l'est moins. Le marché locatif précaire constitue cependant un espace de production de valeur économique, que les logiques d’investissement et de gestion des bailleurs nous aident à mieux cerner."
Séance animée par Marine Bourgeois (Sciences Po Grenoble, Pacte) et Adriana Diaconu (IUGA, Pacte).