Virginie Vinel, professeure de sociologie et d’anthropologie, Université de Franche-Comté, LASA-UBFC
Sonia Christophe, doctorante en Sociologie, Université de Franche-Comté, LASA-UBFC
Dans plusieurs recherches, nous avons adapté le concept de « trajectoire de maladie » de J. Corbin et A. Strauss (1988) entendu comme « non seulement le potentiel développement physiologique d’une maladie, mais aussi le travail exigé par la gestion de la maladie, l’impact de la maladie et les changements causés dans la vie des personnes atteintes et de leur famille qui, à leur tour, influencent leur gestion de la maladie » (1988 : 47-48). La notion plus élargie de « trajectoire de soins » tient compte de l’ensemble des actions et des acteurs en jeu dans le cheminement via le système de santé et de soins non conventionnels, étant entendu que le travail des uns et des autres est plus sinueux que linéaire (Vinel (dir.) 2017). Au regard de nouvelles recherches, l’une auprès de professionnels, de parents et d’enfants atteints de troubles des apprentissages, l’autre auprès de jeunes porteurs de diabète de type 1, nous remettons à l’épreuve cette notion pour la complexifier.