Face au dérèglement climatique et aux crises politiques, les appels à réduire nos consommations énergétiques se multiplient. Pensés majoritairement à l'échelle des individus, éventuellement des foyers, ces objectifs de sobriété sont rarement formulés et mis en œuvre à l’échelle des systèmes énergétiques. C’est-à-dire celui de l’exploitation de ressources fossiles de haute densité énergétique mises en œuvre au sein de vastes réseaux d'infrastructures centralisés qui assurent la disponibilité en continu et sans limite de l'énergie, et des services qui en dépendent. Si, jusqu’à présent, le développement d’énergies renouvelables (EnR) a peu remis en question le modèle en place, des initiatives locales et collectives émergent sous forme de communautés énergétiques dans le but d’engager par le bas une transition vers un mix énergétique composé majoritairement d’énergies renouvelables. Ces communautés proposent de nouveaux modèles hybrides en rapprochant production et consommation d’énergie au sein de systèmes locaux aux capacités limités. En ce sens, elles questionnent le modèle standard de gestion de la ressource énergétique, de sa distribution et de son partage à grande échelle, notamment en tant que ressource abondante.
J’exposerai dans cette présentation l’état des lieux de mes réflexions autour des limites multiscalaires mobilisée dans la construction de l’offre et de la demande énergétique de deux communautés énergétiques. Je proposerai également un regard sur les contextes d’émergence de ces deux communautés. Issues de territoires ruraux en marge de métropoles, elles représentent de potentielles arènes d’expérimentation de systèmes alternatifs de faible puissance et limités qui nous invitent à interroger le rapport des métropoles à l’énergie.
Le lien zoom pour ceux qui seront à distance : https://univ-grenoble-alpes-fr.zoom.us/j/97711851385?pwd=VVkvdHQyTkg2bWdGT0hseWs1WUl6UT09