Sujet : L’avenir productif des territoires industriels. Analyse de la diversité des trajectoires économiques locales
Jury :
Magali TALANDIER, Professeure des Universités, Communauté Université Grenoble Alpes, CoDirectrice
Bernard PECQUEUR, Professeur des Universités, Communauté Université Grenoble Alpes, CoDirecteur
Guy BAUDELLE, Professeur des Universités, Université Rennes 2, Rapporteur
Sylvie FOL, Professeure des Universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Rapportrice
François BOST, Professeur des Universités, Université de Reims Champagne-Ardenne, Examinateur
Gabriel COLLETIS, Professeur des Universités, Université de Toulouse 1 - Capitole, Examinateur
Résumé : Depuis les années 1970, un processus de désindustrialisation est à l’œuvre dans l’ensemble des pays industrialisés. Ce processus provient en partie de l’exacerbation de la concurrence internationale mais aussi de mutations structurelles. L’industrie continue de désigner l’ensemble des activités qui concourent à la production de biens matériels. Ses emplois et ses fonctions évoluent cependant, entrainant de profondes divergences territoriales.
Dans ce contexte, les territoires de tradition industrielle seraient fragilisés. Face à leur probable déclin, de multiples pistes de redéveloppement s’appuyant sur des leviers culturels, patrimoniaux, touristiques ou encore résidentiels sont mises en évidence. Leurs capacités productives futures ne sont paradoxalement que rarement interrogées. Cette thèse pose la question d’un avenir productif pour ces territoires, en France, en particulier lorsqu’ils se situent hors de grandes aires urbaines.
En admettant que les origines du changement territorial peuvent être aussi bien exogènes qu’endogènes et que les territoires sont majoritairement dépendants de leur passé, cette thèse propose une analyse tenant compte des trajectoires locales au cours des cinquante dernières années. Cette recherche s’appuie sur une méthodologie mixte combinant des éléments quantitatifs, à l’échelle de l’ensemble des bassins industriels français, et qualitatifs à partir de trois cas d’étude : le Bocage Bressuirais, Romans-sur-Isère et Annonay. Elle invite à prendre en compte la diversité des territoires et à reconsidérer leur fragilité économique et sociodémographique d’ensemble. Ce faisant, elle montre qu’un renouvellement productif y est possible et détaille les multiples trajectoires empruntables face à l’apparition de nouveaux enjeux numériques, de durabilité ou encore, liés à l’innovation sociale.