ONG, Green cops et action publique en Europe

ONG, Green cops et action publique en Europe

Invitée : Agathe Piquet, post-doc à l'Université St-Louis de Bruxelles

 

La criminalité environnementale occupe une place croissante dans les débats politiques et sociétaux en Europe, mais nombreuses sont les voix qui dénoncent l’ineffectivité des acteurs publics à combattre les dommages graves causés à l’environnement (pollution de l’air, trafic de faune et flore sauvage, trafic de déchets électroniques etc.). C’est en particulier le cas des organisations non gouvernementales (ONG) qui occupent une place centrale dans la répression de cette forme de crime aux côtés ou en amont des policiers nationaux. Outre leurs activités plus traditionnelles de sensibilisation de l’opinion publique et de lobbying politique, diverses ONG prennent une part active à la mise en œuvre de la législation existante en matière de lutte contre la criminalité environnementale. En effet, elles mettent leur expertise au service des agences de police, forment des policiers, collectent des preuves et témoignages, voire entreprennent des actions coercitives indépendantes.  

 

Le projet en cours propose d’explorer ce sujet tant il soulève des questionnements empiriques et théoriques centraux sur les transformations contemporaines de la police, et plus largement de l’État en Europe. À partir de la comparaison de quatre États membres de l’Union européenne, trois interrogations guideront cette recherche : 1. Comment le rôle central des ONG dans la lutte contre la criminalité environnementale est-il devenu un modèle d’action publique en Europe ? 2. Comment qualifier les relations entre ONG et policiers ? 3. Que nous révèle la sociologie du green policing sur les évolutions de l’État en Europe ? 




Cycle de séminaire : 
Ouvert à tous