Richard Khalil soutient sa thèse

Richard Khalil soutient sa thèse

Thèse dirigée par Marcus Zepf, professeur, UPEC, EUP

 

Sujet de thèse : Territoires de conflits. Le droit à la ville au Liban entre développement équilibré et déséquilibre spatial

 

Composition du jury :

Christine Mady,  Professeure Rapporteure, Aalto University 

Éric Verdeil, Professeur, Examinateur, Sciences Po Paris 

Jean-Michel Roux, Professeur, UGA, IUGA 

Liliane Perrin, Professeure émerite, UGA, IUGA 

Marcus Zepf, Professeur, Directeur, UPEC, EUP 

Taoufik Souami, Professeur, Rapporteur, UGE, EUP

 

 

Résumé :

L’évolution historique du Liban se manifeste par une mouvance  continue de ses frontières internationales reconnues ainsi que des limites  intérieures entre les différentes communautés confessionnelles. Ces  dernières arrivent parfois à consolider leurs territoires et à valoriser leurs  ressources en dépit des autres communautés, ce qui provoque un  déséquilibre spatial. Afin de redresser cette situation, L’État essaye de développer l’ensemble du pays d’une manière égale et équilibrée. Cette  stratégie ne fonctionna pas, laissant le territoire libanais en proie à l’injustice  spatiale entre les différentes communautés. Ce constat nous emmène à  questionner si l’appartenance religieuse est le point d’accès au territoire. 

 

Dans ce sens, la thèse porte sur le droit à la ville au Liban comme  moyen de lecture, d’analyse et de référence pour déchiffrer le territoire et  comprendre les stratégies des différentes communautés confessionnelles  quant à exclure ou au contraire inclure les autres communautés du même  territoire. Alors, il devient intéressant d’étudier des territoires qui se  complètent géographiquement, socialement et politiquement. Ainsi, après  une lecture territoriale du Liban, deux études de cas ont été sélectionnées :  Tripoli – Zgharta et Saida – Jezzine. 

 

Pour cela, une méthodologie basée sur des observations, des  entretiens, des ateliers collectifs nous a permis de construire un outil  d’analyse pour remédier aux défis de collectes de données sur le terrain qui  se résument en un manque d’informations traitables, et difficilement  quantifiables. 

 

On observe quatre thématiques essentielles qui dynamisent les  rapports entre les communautés confessionnelles dans leurs revendications.  Le premier point explore les rapports de force entre les territoires et la  répartition inégale des équipements et des ressources. Cette ingéniosité  territoriale fait d’un territoire un lieu de transit tout en transformant le  second comme polarité d’attraction, rendant ainsi le territoire polycentrique  – deuxième point. Ce polycentrisme est social, se manifestant alors  démographiquement – troisième point – ou bien politique qui contribue à  consolider le quatrième point, la gouvernance oligarchique déjà en place. 

 

Nous remarquerons que la question religieuse est un des critères  d’accès au territoire mais ne monopolise pas l’ensemble des décisions des  acteurs territoriaux, laissant ainsi place à des possibilités largement ouvertes  qui dépendent des politiques conduites, des capacités à innover ou à  renouveler la valorisation des atouts préexistants, de l’inventivité de ses  ressources humaines et de la qualité de sa gouvernance territoriale.

 

Mots clés : Déséquilibre spatial,  développement équilibré,  Liban, frontière,  hétérotopie, injustice  spatiale, droit à la ville,  conflit.

 



Chercheur.e.s impliqué.e.s : 

Ouvert à tous