Simon Varaine soutient sa thèse

Simon Varaine soutient sa thèse

Thèse encadrée par Raul Magni-Berton

 

Sujet de thèse : La boussole de la violence. Prospérité, déclin et orientation idéologique des mouvements radicaux

 

 

Composition du jury : 
Nicolas Baumard, Directeur de recherche, Institut Jean Nicod, ENS, Examinateur

Laurent Bègue-Shankland, Professeur, MSH-Alpes, Université Grenoble Alpes, Co-directeur de thèse

Caterina Froio, Maîtresse de conférences, CEE, Sciences Po, Examinatrice

Martial Foucault, Professeur, CEVIPOF, Sciences Po, Rapporteur

Raul Magni-Berton, Professeur, Pacte, Sciences Po Grenoble, Directeur de thèse

James Piazza, Professeur, Pennsylvania State University, Rapporteur

Sonja Zmerli, Professeure, Pacte, Sciences Po Grenoble, Examinatrice

 

Résumé : 

Contrairement à une intuition répandue, le déclenchement des mouvements de révolte et les actes de violences politiques à travers les époques ne sont guère liés aux contextes de misère économique. Ce constat a conduit de nombreuses recherches à conclure que la misère économique a un rôle nul ou négligeable dans l’émergence des violences politiques. La présente thèse conteste cette conclusion. Je propose de revisiter la connexion entre misère économique et violences politiques. Je défends l’idée que l’effet de l'économie dépend d’un élément crucial : l’idéologie, ou autrement dit les fins politiques en vue desquelles la violence est commise.
Sur la base de données historiques sur les mobilisations violentes à travers le monde, d’expérimentations et d'enquêtes par sondage, cette thèse montre que les violences politiques de droite sont accentuées en période de misère, alors que les violences politiques de gauche augmentent en période de prospérité. Deux principales causes sont identifiées. D’une part, le déclin économique favorise la mobilisation d’idéologies réactionnaires, qui contribuent aux violences de droite. D’autre part, les inégalités économiques diminuent les capacités d’action violente des groupes économiquement dominés vis-à-vis des groupes économiquement dominants, ce qui limite les violences de gauche. 
Dans l’ensemble, les résultats montrent que les violences politiques de gauche et de droite ont des causes profondes distinctes. La motivation pour la violence de gauche est toujours présente : elle s'ancre dans la préférence humaine fondamentale pour l'égalité. Ce qui déterminera le passage à la violence est la viabilité du combat égalitaire. Au contraire, alors que les opportunités pour la violence de droite sont plus répandues, la motivation pour ce type de violence n'est pas toujours présente. Elle n'apparaît que dans des contextes spécifiques, notamment celui d’un déclin perçu de la sécurité du groupe, qui motivent l'engagement dans la violence réactionnaire.

 

Pour s'inscrire à la visioconférence, contacter simon.varaine@etu-iepg.fr 



Chercheur.e.s impliqué.e.s : 

Ouvert à tous