Contexte
Nature et société sont deux systèmes dynamiques complexes étroitement reliés. Les interrelations se caractérisent notamment par une intensité, variable selon les contextes, d’échanges de flux de matière et d’énergie (Fischer-Kowalski & Weisz, 1999).
L’approche de l'écologie territoriale permet d’analyser ces interactions et interdépendances par des méthodes interdisciplinaires. Elle se fonde sur l’analyse des consommations d’énergie et de matières d’un territoire donné et de leur circulation au sein de celui-ci qu’elle emprunte à la théorie des écosystèmes et « y associe l’analyse des acteurs, institutions, politiques, techniques qui sont à l’origine de ces flux » (Barles, 2010).
Methode
Afin d’évaluer l’impact des activités humaines au sein de l’écosystème naturel, le concept de services écosystémiques (SES) dispose de quelques atouts. Les SES sont définis comme les bénéfices retirés par la société des écosystèmes (Millenium Ecosystem Assessment, 2005). Décomposés en services de régulation, d’approvisionnement et culturels, les SES constituent une base de dialogue entre scientifiques et acteurs décisionnaires et s’articulent potentiellement avec une analyse des enjeux économiques et sociaux des sociétés humaines.
Location
La vallée de la Maurienne constitue le terrain d’investigation de cet enjeu, afin de permettre le croisement entre les méthodologies développées autour de l’écologie territoriale, et plus particulièrement l’analyse du métabolisme des sous-systèmes territoriaux créateurs de richesse, et les travaux portant sur les services écosystémiques.
Objective
Tout l’enjeu scientifique de cette thèse consiste donc à élaborer une modélisation apte à rendre compte des multiples interactions société-nature, afin de quantifier les impacts d’une société humaines sur la nature.