Face au défi de la transition énergétique, des initiatives locales émergent parallèlement aux grands réseaux d'infrastructures centralisés dans le but d’engager par le bas une transition vers un mix énergétique composé majoritairement d’énergies renouvelables. Ces initiatives, pour certaines, donnent lieu à des systèmes d’approvisionnement énergétiques hybrides localisés à l’échelle d’une communauté, mêlant une énergie qui vient d’un réseau géré à l’échelle nationale ou transnationale, et une énergie produite et consommée localement.

Qu'ils s'agissent d'énergies de flux comme le solaire, ou de stock comme le bois-énergie, la mise en œuvre de ces ressources énergétiques locales questionnent les modèles standard de gestion de la ressource, la façon dont on pense et organise la distribution et le partage de l'énergie produite, notamment comme une ressource abondante. Ma thèse regarde comment ces reconfigurations sociotechniques et territoriales intègrent la notion de limites inhérente à ces ressources locales aux dispositifs de production, et comment ces limites transparaissent dans la construction de l'offre et de la demande de l’énergie à l'échelle de la communauté.