Portrait de rodean
Affiliation : 
Université Grenoble Alpes
Statut : 
Chercheur associé
Non permanent.e
Domaines de recherche : 
Politiques sociales
Adresse : 
1221 avenue centrale 38400 Saint Martin d'Hères

Onglet(s)

Présentation

Linkedin https://www.linkedin.com/in/antoine-rode-b19550a1/ 

Sociologue de formation, titulaire d’un doctorat en sciences politiques (sous la direction de Philippe Warin), Antoine Rode est chargé de recherche à l’Odenore depuis juin 2016 et chercheur associé au Laboratoire de sciences sociales PACTE (Université Grenoble Alpes). Sa collaboration avec l’équipe est ancienne. Il a en effet été stagiaire en 2005, au moment de la création de l'équipe, avant de réaliser sa thèse sur le non-recours aux soins des populations précaires. Entre temps, Antoine Rode a occupé plusieurs postes au sein d’une collectivité territoriale et d’un centre communal d’action sociale, ce qui l’a amené à travailler sur différentes politiques publiques (politique de la ville, lutte contre la pauvreté, accès aux droits sociaux, logement, santé, jeunesse). Il a également exercé des missions de recherche et d'étude au Québec, notamment sur l’évaluation de la politique du « Logement d’abord » avec l’équipe du CREMIS (Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales, les discriminations et les pratiques alternatives de citoyenneté).
Au sein de l’Odenore, Antoine Rode pilote différentes études et contribue aux activités de diffusion de la connaissance sur le non-recours (interventions publiques, montage et animation de journées d'étude...). Ses thèmes de recherche portent principalement sur la quantification du non-recours (avec le déploiement des "baromètres du non-recours" au local ou le suivi des données statistiques nationales et internationales), ainsi que sur l’action publique face au non-recours. Dans une perspective de sociologie de l'action publique, il s'intéresse aux actions menées par les collectivités territoriales ou les associations, en suivant par exemple les expérimentations "Territoires zéro non-recours" ou les enjeux de l'accueil social inconditionnel. Une partie de ses travaux portent également sur la réception des politiques publiques par les publics concernés. Les recherches auxquelles il participe s’inscrivent dans différents domaines comme la lutte contre la pauvreté, les politiques de santé et d’autonomie, encore la mobilité. Il est notamment l'un des co-auteurs du rapport réalisé avec le Secours catholique sur le non-recours.

Sociologist, with a doctorate in political science (under the supervision of Philippe Warin), Antoine Rode has been a research fellow at Odenore since June 2016 and a research fellow at the PACTE social science laboratory (Grenoble Alpes University). His collaboration with the team is longstanding. He was an intern in 2005, when the team was created, before completing his thesis on the non-take-up of healthcare by vulnerable populations. In the meantime, Antoine Rode has held several positions within a local authority and a social action centre, which led him to work on various public policies (urban policy, anti-poverty policies, access to social rights, housing, health, youth). He has also carried out research and study missions in Quebec (Canada), in particular on the evaluation of the "Housing First" policy with the CREMIS team.
Within Odenore, Antoine Rode leads various studies and contributes to the dissemination of knowledge on non-take-up (public intervention, organisation and animation of conferences...). His research topics mainly concern the quantification of non-take-up (with the development of "non-take-up barometers" or the monitoring of national and international statistical data), as well as public action facing non-take-up. From a sociology of public action perspective, he is interested in the actions carried out by local authorities or associations, such as the "Territoires zéro non-take-up", and their acceptance by the public concerned. The research in which he participates is in various fields such as social inequalities, health and autonomy policies, mobility.

Titre de la thèse : 
Le « non-recours aux soins » des populations précaires. Constructions et réceptions des normes.
Dates : 
mai, 2010
Directeur.s / Directrice.s : 
Résumé de la thèse : 

Les populations précaires sont celles pour qui persistent les difficultés dans l’accès et l’utilisation des soins, alors que leur état de santé est plus dégradé que pour le reste de la population. Ces constats communs à plusieurs études viennent pleinement réinterroger l’effectivité des dispositifs – protection et services de soins – mis en place en France depuis les années 1990 pour favoriser l’accès aux soins de tous. Dans ce contexte, la question du « non-recours » dans le domaine des soins, que nous pouvons approcher par une série d’indicateurs (renoncement aux soins, retard aux soins…), se pose avec acuité. Ce travail de doctorat tente précisément de proposer une analyse qualitative des déterminants du non-recours aux soins, attentive aux positionnements des individus et aux conflits de normes. L’enquête de terrain, menée dans plusieurs institutions sanitaires et sociales, emprunte aux méthodes et outils de la sociologie compréhensive. Cette approche, en donnant à voir le sens que prennent ces situations de non-recours pour les personnes concernées, permet d’interroger la signification des normes médicales pour les individus et, in fine, de revenir sur la construction actuelle du non-recours comme « problème » ou « risque ». Celui-ci, dans bien des cas, n’est pas vécu comme tel mais apparaît au contraire comme le reflet de préférences ou de formes d’action inscrites dans un contexte social donné. Cette thèse renvoie alors à l’action publique la possibilité de définir les besoins sociaux également à partir de la prise en compte de telles situations.

 

The “non-take-up” of healthcare among precarious populations. Construction and reception of norms.

Precarious populations are the ones who still have difficulties in access and use of healthcare, whereas their health is far more damaged than the rest of the population. These statements common to several studies question the effectiveness of the offer – social insurance and health services – developed in France since the 1990’s to encourage health access for all. In this context, the non-take-up issue in the health sector is most relevant. We can tackle this issue through a number of indicators, e.g. healthcare delay and renunciation of healthcare. This doctoral thesis is an attempt at proposing a qualitative analysis of the non-take-up determinants of healthcare, paying particular attention to individual positioning and norm issues. The field study, conducted in several sanitary and social institutions, uses tools and methods of interpretative sociology. This approach while putting in light the meaning of non-taking-up situations for concerned people, enables us to question the meaning of medical norms for individuals. Thus leads us to come back to current non-take-up construction as a “problem” or a “risk”. In many times, this one is not lived like this but, on the contrary, reflects preferences and actions which take place in specific social context. This doctoral thesis returns to public policy the possibility to define social needs from theses situations.