The transformation of the relationship to the city during aging: elders vulnerable by the experience of periods of fragility

Ce projet de recherche, soutenu par Catherine GUCHER (MCF/HDR en sociologie), vise à identifier les différents éléments susceptibles de générer de la vulnérabilité chez les individus âgés et à comprendre de quelle manière ils peuvent contribuer à (ré)interroger, modifier voire entraver leur accès à la ville. Dans une perspective qualitative, ce projet fait s'articuler sociologie du vieillissement et sociologie urbaine avec pour finalité d'analyser les enjeux posés par la vulnérabilisation des aînés et la manière dont ils interagissent avec l'espace urbain. Quelle place dans la ville pour des aînés vulnérabilisés par le vécu de périodes difficiles au sein de leur parcours de vie ? Comment une meilleure connaissance des éléments susceptibles de vulnérabiliser les personnes âgées, leur permettra de prendre part activement à la vie de la cité ? Il s'agit de produire de la connaissance sur le rapport à la ville des individus âgés, c'est-à-dire sur la manière dont ils interagissent socialement avec leur milieu de vie au prisme des éléments sur lesquels ils fondent leur accès à la ville. Au niveau méthodologique, l'analyse sera étayée par la conduite d'entretiens semi-directifs auprès d'un corpus de personnes interrogées réparti en trois panels, combinés à des séquences d'observation de l'espace public. En prenant l'accessibilité, la vulnérabilité et la participation sociale comme pôles de recherche, ce travail de thèse a pour principaux objectifs de : • Produire de la connaissance autour du rapport à la ville, autour des interactions sociales entre la ville et le public âgé afin de nourrir la réflexion des décideurs locaux dans la conception des politiques gérontologiques ; • Etudier la manière dont les personnes âgées accèdent à la ville et s'interroger sur la permanence ou le renouveau de leurs modalités d'accès ; • Mettre au jour les éléments vulnérabilisant le public âgé : en recherchant du côté de leur parcours de vie ce qui pourrait en faire un élément de vulnérabilité ou au contraire, un facteur propice à leur inscription au sein de l'espace urbain. Ce projet de recherche bénéficie par ailleurs d'un fort maillage avec la démarche « Ville Amie des Aînés » portée par l'OMS, et dans laquelle la Ville de Grenoble est engagée depuis février 2016.