Chloe Berut

Docteure en science politique
Portrait de berutc
Affiliation : 
Sciences Po Grenoble
Statut : 
Chercheuse associée
Non permanent.e
Domaines de recherche : 
Action publique
Équipe de recherche : 

Onglet(s)

Présentation

Actuellement chercheuse postdoctorale rattachée à la chaire PARI, j'ai obtenu un doctorat en science politique de l'Université Grenoble Alpes en décembre 2020. Depuis, j'ai réalisé un post-doctorat au laboratoire Printemps et au Ministère de la Santé sur l'évaluation de la Stratégie Nationale de Santé 2018-2022. Mes recherches portent sur les politiques de santé, avec un focus sur la santé digitale. Ainsi, ma thèse traite de l'européanisation des politiques d'e-santé en France, en Autriche et en Irlande, et mes recherche en cours s'intéressent à la question de la régulation de l'accès aux données de santé. J'ai également travaillé sur d'autres thématiques liées aux politiques de santé : évaluation, pilotage stratégique, démocratie sanitaire, inégalités de santé.

Enseignante vacataire à Sciences Po Grenoble et à ESPOL, j'ai dispensé des cours sur des thématiques diverses : droit et politique publique, politique publique, introduction à la sociologie politique,  démocratie sanitaire.

 

Titre de la thèse : 
Mécanique d’une influence : les usages sélectifs de l’Union européenne dans les politiques nationales d’e-santé
Dates : 
octobre, 2015 - décembre, 2020
Directeur.s / Directrice.s : 
Résumé de la thèse : 

L’objectif de cette thèse en science politique est d’analyser l’influence de l’Union européenne (UE) sur les politiques de santé électronique nationales, autrement appelées ‘politiques d’e-santé’. En effet, depuis plusieurs années, l’UE développe des instruments visant à favoriser l’introduction des technologies de l’information et de la communication dans l’organisation des soins, bien qu’elle ne dispose pas de compétences dans ce domaine. L’argument central de cette recherche est que les usages sélectifs et stratégiques des instruments européens sont le vecteur principal de l’Européanisation des politiques publiques nationales. Cette hypothèse est testée à l’aide d’une analyse comparative de trois cas : les politiques d’e-santé en France, en Autriche et en Irlande.
Au travers des usages, l’Union européenne est susceptible d’affecter directement le contenu des politiques publiques, les jeux de pouvoirs des acteurs politiques et institutionnels, ou encore la hiérarchisation des problèmes de politique publique. Cette thèse montre que trois éléments sont nécessaires pour créer des conditions favorables au développement de multiples usages de l’UE : l’existence d’un intérêt des acteurs à puiser au sein de ressources externes au niveau national, une relation positive à l’Union européenne et une structure suffisamment diversifiée des instruments européens. Si ces conditions sont remplies, l’influence de l’Union européenne peut se manifester à tous les stades de développement de la politique publique. Pour prendre en compte cette diversité empirique des usages, un modèle d’analyse des politiques publiques basé sur la théorie des courants multiples est proposé. Ce modèle permet de caractériser précisément l’influence causale de l’Union européenne dans les processus de construction des politiques publiques nationales.