Portrait de clappem
Affiliation : 
Université Grenoble Alpes
Statut : 
Attachée temporaire d'enseignement et de recherche
Doctorante
Non permanent.e
Domaines de recherche : 
Politiques migratoires
Politiques publiques
Politiques sociales
Sociologie de l'action publique
Équipe de recherche : 

Onglet(s)

Présentation

Doctorante en sociologie politique, j'effectue une thèse de doctorat sur les interprètes de la demande d'asile et leur rôle d'intermédiaire dans la mise en oeuvre des politiques de l'asile. Je m'intéresse d'une part, à la manière dont ces publics sont mis au travail par les institutions qui les sollicitent bénévolement ou à travers une activité salariée et d'autre part, aux stratégies de médiation déployées par ces interprètes et à leurs effets sur les politiques de l'asile.

 

2022 - 2023 : ATER en science politique à l'Université Lumière Lyon 2 (temps plein)

2021-2022 : ATER en science politique à Sciences Po Paris, Campus de Menton (mi-temps)

 

Affiliée à l'Institut Convergences Migrations (ICM) et au Centre d'études européennes et de politique comparée (CEE).

Titre de la thèse : 
"Les deux corps de l’interprète. Sociologie de l’interprétariat dans les politiques d’asile en France au cours des années 2010"
Directeur.s / Directrice.s : 
Résumé de la thèse : 

À partir du cas des interprètes, cette thèse s'intéresse à la formation et à la mise en œuvre d'un gouvernement des publics par les publics au sein des politiques d'asile. Elle analyse d'une part, la manière dont se constitue un corps intermédiaire d'interprètes au sein des exilés et d'autre part, comment ces derniers sont sollicités et mis au travail par les institutions qui composent le Dispositif National d'Accueil (DNA) de la procédure d'asile. En envisageant l'interprétariat comme un instrument d'action publique, depuis son application à l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) dans les années 1980, la thèse étudie conjointement les logiques de production et de réception de ce dispositif. Quelles sont les conduites de conformation et de résistances des publics ? Comment l'usage de l'interprétariat peut-il être détourné par les interprètes et peut constituer en cela une forme de résistance pour les exilés face à la complexité de la procédure d'asile ? L'enquête s'appuie sur une ethnographie comparée au sein de deux associations locales d'aide aux demandeurs d'asile et à l'OFPRA. Elle repose sur des entretiens, des observations participantes, des archives et des documents institutionnels. Ses résultats soulignent un processus d'externalisation particulier qui se déroule à l'intérieur des frontières de l'État, où la gestion concrète des politiques d'asile n'est plus seulement confiée aux associations mais aux individus eux-mêmes, dans la continuité d'une gouvernementalité néolibérale.