Economiste de banque centrale depuis 9 ans, j’ai travaillé pendant 5 ans comme économiste en charge des prévisions des indicateurs des secteurs extérieurs et publics (2013-2018) avant d’être chargé du cadre opérationnel de la politique monétaire et des marchés financiers à la Banque Centrale du Congo (2018-2021). Depuis août 2021, j'assume les fonctions du Conseiller en charge de la coopération régionale au Cabinet du Gouverneur. Outre mon expérience de banquier centrale, je travaille depuis 2013 comme Enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), attaché à l’Institut des Recherches Economiques et Sociales (IRES).
En ma qualité d’économiste à la banque centrale, et membre du Comité technique de dédollarisation, je sais voir combien la dollarisation constitue un obstacle à la gestion de la politique monétaire. En juin 2020, plus de 80 % des dépôts bancaires étaient constitués en monnaies étrangères ; il en est de même pour plus de 85 % du crédit à l’économie.
En 2012, la Banque centrale du Congo, avec l’appui du Gouvernement, avait lancé un programme visant la dédollarisation de l’économie congolaise. Huit ans après, les mesures arrêtées n’ont pas produit des résultats attendus. Parmi les raisons à la base de cet échec, l’insuffisance de la connaissance profonde des déterminants de cette dollarisation en fait partie. En effet, beaucoup d’économistes s’accordent que l’hyperinflation de la décennie 1990 serait à la base de la dollarisation de l’économie congolaise. Cependant, bien que cette hyperinflation ait été cassée depuis 2002 et que l’inflation est restée relativement stable depuis près de 15 ans, la dollarisation demeure toujours élevée. Cette situation illustre que, bien que l’hyperinflation soit le déclencheur de la dollarisation, il y a d’autres facteurs qui se sont développés et qui entretiennent actuellement cette dollarisation. Ce sont ces facteurs que je cherche à identifier et à analyser à fond pour pouvoir réduire, voire éradiquer, ce phénomène. C’est l’objectif que je me fixe à atteindre dans le cadre de ma recherche doctorale, amorcée depuis février 2021 à l’Université de Grenoble Alpes, sous la direction de Jean-François PONSOT (PACTE, UGA) et Antoine KAMIANTAKO (IRES, UNIKIN).