Portrait de jouannth
Affiliation : 
Université Grenoble Alpes
Statut : 
Doctorant
Non permanent.e
Domaines de recherche : 
Action publique
Collectivités territoriales
Démocratie Participative
Jeu d'acteurs
Participation citoyenne
Politiques publiques
Sociologie de l'action publique
Équipe de recherche : 

Onglet(s)

Présentation

 

Titre de la thèse : 
Renouveler l'évaluation des dispositifs participatifs : la traduction des propositions citoyennes dans l'action publique.
Dates : 
septembre, 2021
Directeur.s / Directrice.s extérieur.e.s : 
Paulette Duarte ; Marion Carrel
Résumé de la thèse : 

Lorsque l’on tente d’évaluer les dispositifs participatifs, une des questions centrales consiste à déterminer ce qui advient du travail des citoyennes et des citoyens qui y participent : où et comment est-il pris en compte dans l’action publique ? Les premières tentatives d’évaluation qui ont émergé se sont attachées à étudier les effets de la participation sur la décision politique, sur une échelle allant de la « participation gadget » à la co-décision. Il en ressort que l’impact de la participation citoyenne sur la partition verticale de la décision entre gouvernants et gouvernés semble faible. Certains travaux ont tenté l’utilisation de méthodes quantitatives pour établir des corrélations entre l’implémentation de propositions issues de dispositifs participatifs, d’autres se sont attachés à contextualiser la participation dans le contexte plus large de production de l’action publique, d’autres encore se sont attachés dans une démarche compréhensive à caractériser la façon dont les dispositifs participatifs pouvaient in fine influer sur l’action publique, ou sur la publicisation de problèmes publics. Si les dispositifs participatifs en eux-mêmes sont facilement observables, leur trajectoire une fois la délibération terminée reste largement mystérieuse, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, cette trajectoire est longue, de plusieurs mois à plusieurs années ; de plus, elle peut prendre des formes variées (de la production d’une politique publique à une inflexion minime d’une action déjà existante), nécessitant une prise en compte de matériaux extrêmement large ; enfin, elle suppose d’appréhender un ensemble d’acteurs politiques, administratifs et privés pour comprendre sa portée. Comment ces contributions citoyennes sont-elles retranscrites ? Comment sont-elles traitées par l’administration et le politique ? Quels sont les mécanismes qui permettent à ces productions discursives de se transformer éventuellement en décision publique ou de s’intégrer dans l’action publique ? Pour comprendre et penser l’évaluation de la démocratie participative, il semble indispensable de s’intéresser avec la même précision à la traduction des réflexions produites par les citoyen.nes dans la politique publique qu’aux modalités dans lesquelles ces réflexions ont été produites.