Les chercheurs et enseignants-chercheurs rassemblés dans cette équipe se donnent pour objectif commun de mieux éclairer ce qu’il est convenu d’appeler la « réponse démocratique », c’est-à-dire les interactions entre gouvernants et gouvernés.
Théoriquement, la relation entre opinion et action publique s’autorégule sous la forme d’une « représentation dynamique », où les gouvernants, tout en s’employant à légitimer les institutions, intègrent les attentes des citoyens et où les citoyens leur répondent par effet de rétroaction. Ce modèle repose sur deux postulats forts.
D’un côté, la structure des institutions démocratiques est supposée distribuer des incitations fortes pour les gouvernants à tenir compte des préférences exprimées par les citoyens, via les élections en particulier mais également à travers la prise en compte d’autres modes d’expression de l’opinion (en particulier les formes d’action collectives menées par les syndicats, les ONG, voire les groupes d’intérêt et sondages publics). D’un autre côté, l’opinion publique est présumée envoyer des signaux considérés comme pertinents par les gouvernants.
La question de la « réponse démocratique » interroge directement nos représentations de la démocratie et de la légitimité politique non seulement au niveau local et national mais également au niveau européen et international. Les citoyens prêtent-ils suffisamment attention à l’action publique pour envoyer des messages qui puissent guider les gouvernants dans l’exercice du pouvoir ? Quel rôle des gouvernants attribuent-ils à l’opinion dans la décision publique ? Comment se saisissent-ils de cette opinion et jusqu’à quel point contribuent-ils à la façonner ? Quels autres acteurs participent à l’expression de cette opinion et interviennent comme médiateurs entre les citoyens et les gouvernants ?
L’équipe Gouvernance s’est fixée collectivement comme objectif de se fédérer autour de ce premier programme de recherche commun dont les multiples dimensions appellent un travail interdisciplinaire. Majoritairement composée de politistes, l’équipe comporte aussi des membres qui viennent de l’économie, des sciences de l’information et de la communication, et de la sociologie. Ils collaborent régulièrement avec des juristes, des historiens, des psychosociologues et des linguistes du site grenoblois. Tou-te-s partagent une même approche résolument empirique d’objectivation par les méthodes d’enquête et les techniques d’analyse quantitatives et qualitatives.
L'équipe est également adossée à deux axes thématiques de formation en Master de Sciences Po Grenoble, Etudes Internationales et Européennes et Journalisme, Management, Etudes d’opinion et Communication. Au sein de ces axes, les liens sont particulièrement forts avec les cinq Masters suivants :
Ces Masters sont associés aux activités de l’équipe sous la forme transmission de connaissances, d’enquêtes, d’études de cas et de mises en situation professionnelle auxquelles collaborent plusieurs membres de l'équipe.
Directeur : Simon Persico