Edith Chezel

Post-doctorante à Pacte et Maître de conférences associée à l'ENSAG
Portrait de chezele
Affiliation : 
Université Grenoble Alpes
Statut : 
Post-Doctorante
Non permanent.e
Domaines de recherche : 
Géographie humaine
Équipe de recherche : 
Téléphone : 
0476822020
Bureau : 
1318
Adresse : 
Cité des Territoires 14 av. M. Reynoard 38100 GRENOBLE

Onglet(s)

Présentation

Post-doctorante à Pacte [projet Recibiodal, sur les effets de la présence des loups en Belledonne], Edith Chezel est titulaire d’un doctorat de gégraphie et d'un Master 2 en Design Urbain. Ses recherches portent sur les liens entre paysages et climats, à travers les collectifs d’agriculteurs et d'habitants, autour des énergies renouvelables et des loups, par le film et la photographie pour penser la (re)qualification des ressources et des relations environnementales. Son approche est basée sur la philosophie pragmatiste, la sociologie des sciences et techniques, les théories du paysage et une pratique anthropologique de terrain.

Titre de la thèse : 
La fabrique collective des paysages climatiques, Une enquête avec les parcs éoliens citoyens en Frise du Nord
Dates : 
octobre, 2014 - décembre, 2018
Résumé de la thèse : 

La Frise du Nord est une région de la mer des Wadden située en Allemagne, à la frontière avec le Danemark. Depuis 1991 des agriculteurs et des habitants se sont associés pour acheter et gérer eux-mêmes des éoliennes. Ils ont nommé leurs entreprises « parcs éoliens citoyens ». Elles représentent en 2018, 90% de la capacité éolienne installée en Frise, soit près de 2000MW. Cette thèse est une enquête avec ce, celles et ceux qui ont fabriqué ce paysage énergétique. L’enquête est prise comme méthode pragmatiste qui veut que la solution émerge au fur et à mesure que le problème se précise. Ce faisant, la thèse parcourt, depuis 1975, 40 années de l’expérience des parcs éoliens, qui propose une vision renouvelée des liens entre projets d’énergie et changements climatiques. Ces paysages de l’éolien citoyen, pensés comme une expérience d’habiter le climat, sont tour à tour observés dans leurs dimensions sensible (intensités relationnelles à l’environnement), pratique (processus sociotechniques des montages de projet) et politique (structurations collectives entre citoyens et administrations pour résoudre un problème). La thèse en propose une reformulation pragmatiste et écologiste (John Dewey, Daniel Céfaï et Tim Ingold) comme la fabrique collective des paysages climatiques. Dans cette voie, la thèse explore la notion d’assemblée paysagère, comme forme de paysage, au sens politique inspiré des anciens Landschaften (Kenneth Olwig), pour décrire une figure capable de mener cette expérience, dans ses ancrages, ses montées en échelle et ses ouvertures, et d’en rendre compte. Ce dernier aspect est également discuté en termes d’opportunités démocratiques (Joëlle Zask) et de responsabilité relationnelle (Joan Tronto) pour questionner les manières d’appréhender les changements climatiques.