Usages et non-usages des solutions mobiles publiques développées pour la Covid 19
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Régulations, Projet de recherche
Novembre 2020
Une recherche universitaire en collaboration avec les universités de Denver-Colorado (USA) et de Kyoto (Japon)
WP1, Cross Disciplinary Project RISK, Université Grenoble Alpes (https://risk.univ-grenoble-alpes.fr/en/main-menu/towards-a-risk-institut...)
Laboratoire Pacte, Université Grenoble Alpes
Dans de nombreux pays occidentaux, les innovations basées sur la technologie mobile se diffusent comme solutions pour mieux gérer les risques à l'échelle des citoyens. Dans un contexte où la notion de résilience s'incarne dans l'idée que l'Etat ne peut plus apporter seul des réponses aux crises, équiper les citoyens d'outils d'informations ciblées, de techhnologies de traçage, apparaît comme une alternative ou un complément aux politiques traditionelles de gestion des risques.
Ce projet de recherche consiste en une enquête comparative à l'échelle internationale sur les solutions publiques basées sur le téléphone portable (SMS, applications) pour lutter contre la pandémie covid19. Cette recherche se fait en collaboration avec des chercheurs des universités de Denver (Colorado) et de Kyoto. La comparaison internationale et le suivi longitudinal (novembre à juin au moins) doit nous permettre d'observer une évolution possible des pratiques liées à ces solutions en fonction des politiques gouvernementales et de l’évolution de la pandémie. Notre question de recherche peut se résumer ainsi : ces technologies sont-elles capables de soutenir la résilience des individus ? Dans quelle mesure et dans quel sens, le fait d'équiper les individus de ces solutions numériques contribue-t-il à la gestion des risques ?
Notre hypothèse est que l’adoption d’une telle technologie dépend de 4 facteurs :
- les caractéristiques de l’objet technique déterminées lors du processus de conception (acteurs, impliqués, chemins techniques, couverture territoriale, objectifs politiques et sanitaires, controverses internes) et lors du développement (alimentation en données, maintenance, mises à jour);
-l’évolution pandémique (nombre de cas, taux d'incidence,...);
- les décisions gouvernementales et locales;
- et enfin les non-usages et usage multiples, confomes ou contournés, lié à des enjeux de confiance (enjeux politiques et éthiques mais aussi expériences antérieures de ce types d’outils) et à l’insertion de l’objet dans les pratiques ordinaires et quotidiennes (déplacements, pratiques individuelles de protection).
Méthodologie
La recherche comprend pour le moment trois volets d’enquête :
- une cartographie des solutions existant dans le monde : caractéristiques techniques, objectifs, fonctionalités, échelle territoriale, développeur, propriétaire et gestionnaire (part du public et du privé)
- une analyse socio-technique (basée sur une méthodologie qualitative) du processus de conception et des modes de fonctionnement effectif des solutions (chaines organisationnelles de production d'information, coordination entre les acteurs, problèmes de gestion, maintenance et évolution du système).
- un questionnaire en ligne lancé dans les 3 pays sur les usages et non-usages (les questions sont différentes dans les pays mais les thématiques identiques). Les thèmes abordés sont : les usages et non-usages (raisons, difficultés techniques);les pratiques de déplacements et la gestion de l'attestation (pour la France), les détournments de l'outil, les pratiques liées aux informations sanitaires, les pratiques liées au traçage, les impacts des applications sur la protection au covid19, et la situation actuelle du répondant (données objectives).
L'enquête par questionnaire est anonyme. En France, elle s'effectue en cinq vagues de récoltes de données liées au fil de l'évolution des mesures sanitaires : en novembre, en décembre, en janvier, en mars et en mai.
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSegA1E6t_yznquBvsk6QALcCXaZofFd...
Ce programe de recherche est indépendant
Participant·es du laboratoire :
Céline Cholez, Associate Professor, Pacte, CDP @Risk, Université de Grenoble-Alpes, Grenoble-INP Génie Industriel
Participant·es hors labo :
Hamilton Bean de l’université de Denver-Colorado (USA) et et Mika Shimizu de l’université de Kyoto (Japon)
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