JULIANA MAZZUCOTELLI

Mon travail de recherche sous la direction de Myriam Houssay Holzschuch et Emeline Comby propose une analyse comparée des modalités d’adaptation au stress hydrique dans les quartiers résidentiels aisés de Cape Town (Afrique du Sud) et de Los Angeles (États-Unis).  J'interroge la manière dont les élites urbaines s’approprient les ressources environnementales, en particulier l’eau, dans un contexte de changement climatique et de pénurie croissante. À partir d’une enquête ethnographique multi-située, combinant entretiens, observations, et analyse de documents, cette recherche explore les pratiques de jardinage, les choix végétaux, les normes esthétiques et les logiques d’aménagement qui façonnent les paysages domestiques. L’attention est portée aux dimensions politiques, sociales et écologiques de ces pratiques : comment les rapports de pouvoir structurent l’accès à l’eau et au végétal, comment les subjectivités écologiques se construisent dans des contextes postcoloniaux et capitalistes, et comment les crises environnementales viennent redéfinir les usages de la nature dans les quartiers riches.