Aller au contenu principal

Que peut apporter l’épistémologie comparée aux sciences sociales ? Une loi physique décortiquée

Séminaires et ateliers / Gouvernance, Régulations, Séminaire Jeune Recherche

Le 5 juin 2024

Sciences Po Grenoble - UGA - Salle Quermonne

Photo de Ethan  Sees: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/miroir-rond-2853432/
Photo de Ethan Sees: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/miroir-rond-2853432/

Dominique Raynaud

Si l’on examine le statut de la « loi de la réfraction », à travers les études sur Ibn Sahl, Harriot, Snell et Descartes, on constate qu’aucun de ces auteurs ne connaissait la loi de la réfraction telle qu’elle est enseignée dans les manuels de physique. Le problème porte sur la nature de la relation liant l’angle d’incidence et l’angle de réfraction, sur le rôle que cette relation joue dans les textes d’optique, mais aussi sur l’absence de reconnaissance de son statut de loi physique.
Ce détour par l’optique montre que le rejet des lois dans les sciences sociales se fonde en partie sur une opposition caricaturale des sciences exactes et des sciences sociales : les unes produiraient des lois, les autres seraient dépourvues de lois. Si les lois ont un statut incertain au sein même les sciences exactes, il n’y a pas de sens à construire une opposition entre sciences exactes et sciences sociales.
Pratiquer l’épistémologie comparée – c’est-à-dire ici, mieux connaître l’épistémologie des sciences exactes – clarifie notre rapport aux sciences sociales.

Date

Le 5 juin 2024
Complément date

12h-13h30

Localisation

Sciences Po Grenoble - UGA - Salle Quermonne

Contact

pacte-jeune-recherche [at] univ-grenoble-alpes.fr

Cycle de séminaire

Publié le 3 juin 2024

Mis à jour le 3 juin 2024