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Odenore

Observatoire des non-recours aux droits et services

L’Odenore est un dispositif inter-équipe du Laboratoire Pacte, hébergé à l’Université Grenoble-Alpes et fondé en 2002 à la suite d’une recherche européenne sur le non-recours aux services publics qui faisait le constat de l’absence de données, en France comme dans d’autres pays, sur la question du non-recours.

L’Observatoire avait initialement pour but de produire de la connaissance sur le sujet dans le champ des politiques sanitaires et sociales. Créé par Philippe Warin et Catherine Chauveaud, la responsabilité scientifique de l’Odenore est, depuis 2020, assurée par Héléna Revil, docteure et ingénieure de recherche en science politique.

Au fil des années, l’Observatoire a fait du nonrecours une grille d’analyse des politiques publiques et des transformations des systèmes de protection sociale et de santé. En éclairant les trajectoires d’accès aux droits sociaux, en particulier pour des personnes qualifiées de vulnérables, il s’agit de comprendre autrement les reconfigurations des solidarités en France et en Europe et d’en saisir les conséquences en termes d’inclusion, mais également de citoyenneté. L’Odenore propose ainsi d’analyser les politiques publiques partant de leurs ressortissants, en s’intéressant à la manière dont ils réceptionnent et s’approprient, ou non, les politiques publiques. Il travaille en parallèle à analyser les effets d’actions présentées par leurs promoteurs comme « des actions de lutte contre le non-recours » sur leurs bénéficiaires, sur les pratiques professionnelles dans le champ sanitaire et social et sur l’organisation de l’action publique, à différentes échelles.

L’Odenore travaille en relation étroite avec de multiples acteurs du monde sanitaire et social, à l’échelle locale, nationale et, de plus en plus, internationale, dont les ressortissants des politiques publiques. Il dispose également d’une chaire scientifique intitulée « PUBLICS des politiques sociales », portée par la Fondation UGA et rattachée à Pacte, qui contribue au développement des recherches sur les relations entre l’offre sociale et ses destinataires, avec une attention particulière aux publics des politiques de lutte contre l’exclusion. C’est également un espace de réflexion privilégié sur la participation des différents acteurs des politiques sanitaires et sociales aux démarches de recherche.

Installé à la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) Alpes, l’Odenore y co-anime l’axe « Prévention, promotion de la santé et inclusion (PPSI) ». Il copilote aussi l’axe « Vieillissement, Santé, Trajectoires, territoires (VS2T » de la Structure fédérative de recherche (SFR) Santé société de l’UGA et contribue à l’Initiative d’excellence (IDEX), via son implication depuis 2017 dans le Cross Disciplinary Program (CDP) Life prolongé, à partir de 2022, par le CDTools My way to health.

Les principales missions de l’Odenore

  • Mettre en place des protocoles, mêlant méthodes quantitatives et qualitatives pour enquêter sur le (non)-recours et sur les trajectoires des personnes par rapport aux offres qui les concernent, en particulier dans le champ du social et de la santé.
  • Produire de la connaissance sur les situations de non-recours, mesurer leur importance, caractériser les populations concernées, enquêter sur les causes, les mécanismes explicatifs et les conséquences individuelles et collectives.
  • Analyser le rapport des citoyens avec les politiques sanitaire et sociale, les usages et effets différenciés de celles-ci, à partir de la question du (non)-recours.
  • Analyser l’action publique de lutte contre le non-recours et ses effets à la fois pour les professionnels qui y prennent part et ses destinataires.
  • Diffuser des connaissances sur la question du non-recours vers la communauté scientifique, la communauté étudiante, les acteurs du social et de la santé et, plus globalement, vers la société civile.
  • Centraliser les connaissances produites sur la question du non-recours, en France mais aussi au-delà.
  • Accompagner les acteurs du monde sanitaire et social dans la mise en place de travaux sur le non-recours et dans leurs réflexions sur le sujet.
  • Accueillir la réalisation de stages, accompagner des mémoires et des recherches doctorales, servir de support à des séjours scientifiques dans le cadre de collaborations nationales ou internationales.

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Publié le 24 novembre 2023

Mis à jour le 24 novembre 2023