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Présentation
L'équipe Environnements constitue une expérience originale de fédération de chercheur·es de sciences sociales et naturelles autour des questions environnementales. Elle regroupe 38 membres (19 permanent·es, 8 doctorant·es, 5 post-doctorant·es ou ingénieur·es contractuel·les et 6 membres associé·es) croisant une diversité d'approches issues de la géographie sociale et environnementale, l'aménagement, la sociologie, la philosophie, l’histoire, l'économie, les sciences politiques et l'anthropologie.
Les grandes dynamiques socio-environnementales sont étudiées à travers sept thèmes, dans les Nords et les Suds : quatre objets d’étude (biodiversités, risques, énergie, paysages) et trois objets transversaux fédérateurs (adaptation, pouvoirs, pluralisme méthodologique).
Cette équipe est dirigée par Coralie Mounet depuis le 1er janvier 2024.
Précédentes directions d'équipe : Elise Beck (de janvier 2021 à décembre 2023), Olivier Labussière (de septembre 2016 à décembre 2020)
Retrouvez la Liste des membres de l'équipe.
Axes de recherche
Biodiversités
Les recherches portent sur les relations à différentes biodiversités : « domestiques », « sauvages », « ordinaires », « remarquables », se situant dans des espaces dont le degré d’urbanité ou de naturalité varient, dans des pays du Nord et du Sud.
Elles s’intéressent aux modalités d’interrelations entre humains ou entre humains et autres qu’humains autour de ces biodiversités (conflits, concurrence, coexistence, croisement des spatialités humaines et animales, etc.). Les savoirs développés à ce sujet et les interrelations entre savoirs experts, vernaculaires et habitants (conflit de légitimité, controverses, hybridation des savoirs) sont étudiés, comme les modes de gouvernance de ces biodiversités (conservation stricte, cogestion, libre évolution, réensauvagement, etc.). Ces recherches interrogent plus largement les manières dont les catégorisations socio-spatiales des natures et cultures évoluent et dont les recompositions des relations au monde s’opèrent dans ce contexte de crises socio-environnementales.
Membres de l’équipe dont les travaux relèvent de ce thème : Salomé Dehaut, Edith Chezel, Stéphane Héritier, Coralie Mounet, Franck Giazzi, Jean-Pierre Mounet
Énergie
Les recherches portent sur les politiques climat-énergie dans la période contemporaine, au travers d’abords complémentaires : l’histoire environnementale de ces politiques appréhendées au travers des évolutions des mondes du travail et du syndicalisme, l’analyse sociotechnique de déploiement de projets dans leurs interactions avec les milieux de vie et les paysages (terre, mer, sous-sols), l’analyse des pratiques individuelles et collectives de production et de consommation d’énergie (sobriété, efficacité, énergies renouvelables), les interactions humains-nouvelles technologies de l’énergie. Ces travaux contribuent à contextualiser ces politiques, à interroger les catégories d’analyse qui les fondent et à appréhender les enjeux de justice, d’éthique et de démocratie qu’elles suscitent ainsi que de comprendre les freins et les moteurs aux changements aux échelles individuelles et collectives.
Membres de l’équipe dont les travaux relèvent de ce thème : Renaud Bécot, Olivier Labussière
Risques
Les risques naturels (d’inondation, sismiques, gravitaires), industriels et sanitaires (pollution atmosphérique, contamination des bassins versants et des sols, notamment par l’amiante) sont étudiés. L’accent est mis sur les réponses sociales individuelles (étude des vulnérabilités, des perceptions et des comportements), collectives et politiques (politiques de gestion et d’urbanisme, responsabilités, information préventive) face aux phénomènes extrêmes aux temporalités variées. Les aléas sont abordés notamment sous leur dimension temporelle (géohistoire, catastrophes historiques, paléocatastrophes, aléas émergents) et de leur complexité (risques systémiques, reconstitution d’évènements complexes, etc.)
Membres de l’équipe dont les travaux relèvent de ce thème : Stéphane Cartier, Elise Beck, Yvan Renou, Sarah Duché, Renaud Bécot, Philippe Schoeneich, Odile Plattard, Julia Agziou
Paysages
Il est question ici de la représentation et de l’étude des dynamiques environnementales et paysagères actuelles, passées et futures.
Les trajectoires d’évolution de l’occupation et de l’usage des sols sont un point de départ pour l’étude du paysage en lien avec des questions liées aux ressources ou aux services écosystémiques par exemple. Les représentations spatio-temporelles du paysage et l’approche systémique (prenant en compte la biodiversité, les dynamiques géomorphologiques, les sols, les changements globaux, etc.) sont privilégiés pour répondre à des besoins d’aide à la gestion des territoires.
Notre attention se porte également sur la manière dont les habitant.es habitent les lieux, s’engagent et expérimentent par leurs pratiques leurs paysages. Les paysages sont ainsi appréhendés dans leurs dimensions vécue, appropriée, patrimoniale, esthétique et sensible.
Membres de l’équipe dont les travaux relèvent de ce thème : Pauline Dusseux, Dominique Baud, Edith Chezel, Franck Giazzi
Adaptation
L’évolution des modes de vie face aux changements globaux (notamment le changement climatique) est étudiée à différentes échelles spatiales et temporelles. Prise sous l'angle des pratiques (quotidiennes, touristiques, élevage transhumant des pays des suds ...) et des récits, ainsi que des politiques et stratégies d’adaptation (cogestion des ressources naturelles, ...), elle pose la question de la transition dans les territoires en interrogeant notamment les difficultés d’adaptation et la question de l’aide à la décision.
Membres de l’équipe dont les travaux relèvent de ce thème : Céline Lutoff, Pierre-Olivier Garcia, Céline Tritz, John Tuppen, Franck Giazzi, Sarah Duché, Séverine Durand, Anastasia Panenko, Mohammed Kharbouche
Pouvoirs (et contre-pouvoirs)
A travers ce thème, il s’agit d’étudier les formes et les relations de pouvoir au croisement des questions environnementales sur différents objets d’études tels que la santé, les ressources, les énergies, les sciences, les espaces naturels, l’eau et les non-humains. Il s’agit en particulier d’observer les diverses façons dont les rapports de pouvoirs s’inscrivent dans les processus socio-naturels et contribuent à les produire. L’étude concrète des modalités du « faire commun » (commoning) se prête dès lors à diverses enquêtes : cherchant moins à cerner les modalités institutionnelles soutenant la gouvernance de « biens », elle vise à comprendre des processus sociaux centrés sur l’articulation « de » communs, « par » et « pour » des communautés, ouvrant ainsi éventuellement l’analyse à l’intégration de mouvements sociaux.
A partir d’approches contemporaines et/ou s’attachant à donner à voir l’épaisseur historique de ces enjeux, nos recherches portent sur des enjeux de transition, de politisation de l’environnement, de mise en politique publique et en droit, des pratiques d’aménagement face aux changements environnementaux, de la production des savoirs liés aux questions environnementales, mais encore des questions de contestations, controverses et conflits.
Membres de l’équipe dont les travaux relèvent de ce thème : Olivier Labussière, Yvan Renou, Sophie Wahnich, Dusan Kazic, Pierre-Olivier Garcia, Claire Revol, Renaud Bécot, Stéphane Héritier, Jean-Pierre Mounet
Pluralisme méthodologique
Les membres de l’équipe s’appuient sur un ancrage méthodologique fort via le recours aux méthodes couramment mobilisées en sciences sociales, qu’il s’agisse des enquêtes quantitatives et qualitatives, par les archives, de la cartographie, de l’analyse spatiale, de la modélisation multi-agents, des approches spatio-temporelles, mais aussi des mesures, de l’observation des milieux ou de la télédétection. Sur cette base, ils s’attachent également à expérimenter des méthodes en émergence, que ce soit par le croisement de méthodes classiques, les jeux sérieux, les parcours commentés ou encore des méthodes alliées à des plus qu’humain.es. Il est à souligner que l’approche artistique, par la vidéo, la danse ou le théâtre, étroitement liée à la question des émotions et de l’approche sensorielle/sensible (écoute), occupe une place grandissante dans les pratiques de l’équipe. L’équipe s’engage dans des formes de recherche-création (audiovisuelles, chorégraphiques, etc.) et enquête sur l’heuristique de la rencontre entre création artistique et recherche en Sciences Humaines et Sociales en hybridant les processus et les formats d’enquête.
L’analyse de ces dynamiques socio-environnementales (temps court/temps long, humain/non-humain) font de l’équipe Environnements un lieu de réflexion critique à partir de méthodes variées et originales, pour certaines propres à une thématique de recherche (par exemple les mesures de terrain pour l’étude des aléas géomorphologiques) ou transversales (comme l’approche artistique ou sensible).
Points forts de l'équipe
- un lien étroit avec la formation universitaire au sein des licences de géographie (plus particulièrement au sein des parcours « environnement », « écosphère », « géographie, espace et sociétés »), de deux masters « Environnement » (GEOÏDES et GEOSPHERES), du master « géographie sociale » (GEOPOESICE), du master « Transition » de Sciences Po Grenoble - UGA
- une pratique de l'interdisciplinarité en sciences sociales et avec d'autres communautés scientifiques (hydrologie, climatologie, sismologie, écologie, foresterie, biologie, géologie, énergétique, informatique…), au travers de dispositifs de site (Cross disciplinary programs (CDP), Risk, UGA-Climat, Zone Atelier Alpes, LabEx OSUG et ITTEM), régionaux (Ouranos-AurA) et nationaux (GPRO Climat-Energie Alliance ATHENA ; coordination ANCRE/ATHENA ; observatoire sciences-milieux-sociétés de l’éolien en mer) ; l’équipe est associée à l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble (OSUG)
- un investissement fort dans des sociétés savantes/associations scientifiques variées
- un lien fort avec les territoires par l’intermédiaire de projets de recherche-action, d’implication dans les instances territoriales (Conseils scientifiques d’espaces protégés, Grenoble Capitale Verte, scénarios de prospective des modes de vie sur Grenoble Alpes Métropole, Agence d’urbanisme).
- des coopérations internationales (Brésil, Liban, Canada, Québec, Niger, Algérie, Tunisie et Maroc, Mexique), notamment via le GDRI OLIFE
Animation scientifique
Réunions, temps forts et principes de fonctionnement de l’équipe :
- l’équipe se réunit une fois par mois pour un temps collectif de partage de recherches en cours ainsi que des actualités du laboratoire et de l’équipe
- l’équipe se délocalise deux journées par an pour travailler collectivement sur des thématiques communes, des modalités d’animation et d’organisation de la vie d’équipe, etc.
- l’équipe a à cœur de favoriser l’entraide et la coopération entre ses membres.
Entre fin 2022 et mi 2023, l’équipe Environnements a fait appel au collectif "Un Euro ne fait pas le Printemps" pour construire un récit d'équipe d'une manière nouvelle et se raconter autrement que par les canaux habituels du milieu académique. Cette résidence a abouti à la conception d'une storymap.
Café-science
Les cafés-sciences de l’équipe sont mensuels sur 1h30. Sur un format libre, ils permettent à des collègues de présenter des éléments de bibliographie, des recherches en cours et des questionnements. Les cafés-sciences sont aussi l’occasion d’inviter des collègues à présenter des publications.
Animation : Salomé Dehaut
Séminaire carte-blanche
Le séminaire carte blanche a pour objectif d’offrir un espace de présentation de leurs travaux aux chercheur.se.s de l’équipe ou à des chercheur·es extérieur·es, qu’il s’agisse de présentation de résultats de projet, d’ouvrage, de mise en perspective. Leur fréquence est irrégulière.
Futurités scalaires
Cet atelier organisé au LESSEM (INRAE) interroge les espaces-temps pour (mieux) habiter les socio-écosystèmes terrestres. Plusieurs précisément, il s’agit de caractériser et de comprendre la continuité critique entre les rythmes de la nature et de la culture. Cela implique de s’approprier, pour mieux les dépasser, les enseignements des analyses récentes en termes d’alignement / désalignement des espaces ou de synchronisations / désynchronisations des temporalités et d’organiser de manière cumulative les enseignements d’études novatrices tentant de renouveler notre compréhension des espaces-temps modernes. Assumant un tropisme pour l’analyse des risques climatiques mais étendant le champ de la réflexion, l’atelier s’interroge sur les apports des études réfléchissant de manière critique sur les « alternatives temporelles et spatiales » aux approches normales et nous invitant à « habiter les limites » des socio-écosystèmes en y déployant des stratégies novatrices (d’ « attachement », d’émancipation, de justice…) et des finalités faiblement institutionnalisées (bien-être, soin…).
Animation : Yvan Renou
Plus d’informations sur les activités de l’atelier : https://www.lessem.fr/cafe-deconomie-ecologique/kfee-futurites-scalaires/
Atelier AMETIhST : groupe de réflexion interdisciplinaire sur la résilience des systèmes socio-environnementaux
AMETIhST (Anticipation, Mobilité, Echelles spatio-Temporelles, Intégration, hydrométéo, Société, Territoires) regroupe depuis 2010 des chercheur·es en sciences humaines et sociales et en géosciences. L'atelier fonctionne depuis 2011 selon une approche « slow science » afin de favoriser le déploiement d'échanges multi/inter-disciplinaires. La règle du jeu est simple : partager un outil théorique (exposé dans un article) et le confronter à nos propres objets d'étude.
Le groupe a travaillé sur plusieurs thèmes, tels que le pastoralisme en Afrique de l'Ouest, les risques hydrométéorologiques et leurs échelles spatiales et temporelles, les questions de résilience et, plus récemment, de rythme, en s'appuyant successivement sur différentes références : C.S. Holling, "Understanding the Complexity of Economic, Ecological, and Social Systems" ; M. Grossetti, « L’espace à trois dimensions des phénomènes sociaux » ; P. Michon, comme « Rythme et sociologie, une introduction ».
Le groupe se réunit mensuellement pour des séances de 2h généralement.
Pour participer au travail de ce groupe contacter isabelle.ruinuniv-grenoble-alpes.fr (isabelle[dot]ruin[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr) (porteuse du séminaire, IGE), ou isabelle.ruinuniv-grenoble-alpes.fr (celine[dot]lutoff[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr) au sein de l'équipe Environnement de PACTE.
Atelier-vidéo : penser ensemble en faisant des films
L’atelier-vidéo rassemble des chercheur·es qui souhaitent penser ensemble en faisant des films. Il propose la rencontre de chercheur·es et vidéastes et l’expérimentation par la pratique filmique. Il propose une activité de séminaire avec des chercheur·es-réalisateur·es invité·es, des workshops thématiques, des expériences collectives de réalisation et des billets de retour d’expérience publiés sur le Carnet Hypothèse de l’atelier-vidéo. Ce faisant, il poursuit un objectif de formation par la pratique visant à doter des chercheur·es, post-doctorant·es, doctorant·es d’une expérience en matière de réalisation et de montage documentaires.
L’atelier-vidéo est co-animé par Olivier Labussière (Pacte) et Laure Brayer (AAU-Cresson), et organisé en partenariat avec la Cinémathèque de Grenoble. Il est ouvert à tous les chercheur.es intéressé.es. Plus d’informations : https://ateliervideo.hypotheses.org/
L’atelier se réunit mensuellement. Pour participer, contacter : olivier.labussiereumrpacte.fr (olivier[dot]labussiere[at]umrpacte[dot]fr)
Projets de recherche
Cycles de séminaire
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