L’essentiel de mes travaux concernent la gestion des ressources agro-pastorales (végétation en particulier) dans la zone sahélo-saharienne et du Maghreb. La région du massif de l’Aïr et du désert du Ténéré (Niger) a été le terrain de mes principales recherches, dans le cadre de ma thèse (1990) mais aussi celui de mon poste de conseiller technique à la Planification pour la réserve Aïr-Ténéré (1990-1994), au cours de missions de consultation pour la Banque Mondiale et l’UICN (1999 et 2001) et enfin de missions pour l’IRD (UR 136, 2002-2006). Suite à l’insécurité régnant sur cette région, j’ai engagé des recherches au Maroc sur la même thématique. Il s’agit de la région du Djebel Saghro et du Haut-Atlas. J'étudie le lien qu'entretiennent les éleveurs avec leur ressource végétale selon une approche à la fois vernaculaire et scientifique. Le principe de cogestion est central dans la démarche avec pour outil principal la carte des paysages. L’hypothèse principale qui sous-tend l’ensemble de cette recherche est : le principe de cogestion peut réduire la vulnérabilité des populations pastorales saharo-sahéliennes et du Maghreb Atlasique. Cette vulnérabilité étant plus forte aujourd’hui du fait du changement climatique.

Un autre axe de recherche est celui concernant l'usage de la ressource végétale par les communautés dans les territoires alpins. Dans ce cas j'ai axé mes recherches sur la forêt en particulier car elle est le témoin paysager de la pression anthropique sur le milieu naturel. La forêt est une ressource naturelle qui canalise actuellement toutes les attentions. L'histoire des usages de cette ressource impacte-t-elle la biodiversité actuelle qui est essentielle à préserver compte tenu de la probable intensification de son exploitation ? A partir de terrains en forêt de Chartreuse et du Vercors nous tentons de répondre à cette question.