Portrait de schrecch
Affiliation : 
Université Grenoble Alpes
Statut : 
Professeure des universités
HDR
Habilité(e) à diriger des recherches
Permanent.e
Domaines de recherche : 
histoire de la sociologie
histoire des institutions
mort et sociétés
pistémologie et connaissances
Santé
Équipe de recherche : 
Bureau : 
E206
Adresse : 
1251 avenue centrale 38400 ST MDH

Onglet(s)

Présentation

Au fil des années j’ai réalisé des recherches dans divers domaines. Ma thèse, soutenue à l’Université Marc Bloch à Strasbourg, portait sur l’histoire de la sociologie anglo-saxonne et tout particulièrement sur la notion de communauté et les études de communautés effectuées en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Par la suite, ma participation à une recherche portant sur les institutions scientifiques et éducatives m’a amenée à effectuer des recherches sur les intellectuels juifs émigrés aux États-Unis, en particulier au moyen d’une étude de la New School à New York. Les domaines d’intérêt que j’ai développés concernent donc, plus particulièrement, le développement des idées sociologiques et les échanges d’idées entre les États-Unis et l’Europe, ainsi que la mémoire institutionnelle et sa construction/reconstruction à travers le temps.

Plus récemment, mes recherches s’inscrivent dans les domaines de l’hospitalisation et des pratiques de soin (avec notamment une étude récente sur l’hospitalisation à domicile), de l’éthique médicale et de la fin de vie et la mort.

Je suis engagée actuellement dans plusieurs recherches conduites dans des domaines liés à la santé. Le projet « Suicidâge », en collaboration avec des collègues de l’Université de Lorraine et soutenu par la Fondation de France, étudie le suicide des personnes âgées à travers les récits des familles et le regard des soignants. Le projet « TRACE » met en place une recherche sur la (ré)intégration sociale à la suite de traumatismes crâniens légers, en collaboration avec le Grenoble Institut de Neurologie et financé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes. La recherche « Soc-Epi », une recherche coordonnée par Séverine Louvel (IEPG), s’interroge sur la construction et les usages des savoirs en épigénétique. Enfin, je suis également impliquée dans la recherche Idex « Neurocog » sur les maladies neurodégénératives.

Co-organisation avec Hélène André-Bigot, Solène Billaud et Séverine Louvel du séminaire « Trajectoires de santé » (Régulations, SFR Santé et société).

 

Over the years I have conducted research in various subject areas. My Ph.D, in the history of sociology, prepared at Marc Bloch University, Strasbourg, was on the concept of community and its application in British and American community studies. In the course of subsequent research on the history of scientific and educative institutions I became interested in Jewish intellectuals who emigrated to the United-States and particularly to the New School for Social Research. This involved the study of the exchange of ideas between Europe and the United-States and an analysis of the way in which institutional history (that of the New School) is constructed and reconstructed over time.

More recently I have carried out research on hospitalisation and health-care (in particular by means of a study on hospitalisation in the home), on medical ethics, life end and death.

At present I am participating in several research projects linked to health and health-care. The project “Suicidâge”, carried out with colleagues from Lorraine University and financed by the Foundation de France, studies the suicide of old people via family narratives and as seen by health-care professionals. A new project: “TRACE” involves research on the (re)insertion of victims of cranial trauma. It is part of a pluridisciplinary project in collaboration with the Grenoble Institute of Neurology (GIN), financed by the Auvergne-Rhône-Alpes Region. I am engaged the research “Soc-Epi”, coordinated by Séverine Louvel (IEPG – PACTE), which analyses the construction and the uses of knowledge in the domain of epigenetics. I am also member of the Idex project “Neurocog” on neurodegenerative illness.

Finally, I co-organise the seminar « Trajectoires de santé » (Régulations, SFR Santé et société) with my colleagues Hélène André-Bigot, Solène Billaud and Séverine Louvel.

Titre de la thèse : 
Thèse de doctorat en socioloLes représentations de la communauté dans la sociologie américaine et britannique
Dates : 
octobre, 2001
Directeur.s / Directrice.s extérieur.e.s : 
Professeur Suzie Guth
Résumé de la thèse : 

Résumé :

Le concept de communauté est une préoccupation centrale des sociologies anglaise et américaine, mais ce thème est relativement peu développé en France. La thèse traite de deux catégories distinctes de publications se rapportant à ce sujet :

  1. Les « community studies » Ce sont des études qui offrent une description et une analyse d’une ou plusieurs communautés observées par les auteurs, et qui sont essentiellement le fruit d’un travail empirique. Ce corpus d’écrits ne constitue pas un ensemble homogène ; les ensembles observés étant hétérogènes par leur taille, leur statut officiel ou encore, par la manière dont ils sont définis et représentés par les habitants. Les approches théoriques et les méthodes utilisées sont également très variables, comme le sont les analyses proposées par les auteurs.
  2. Les essais de type théorique qui regroupent des travaux ayant comme objectif d’offrir des éclaircissements sur le concept ou sur les réalités sociales qu’il décrit. Les définitions et représentations de la communauté dans les écrits théoriques sont remarquables par leur diversité.

Les différences de forme et de leur présentation sont souvent révélatrices de conceptions divergentes de l’organisation sociale ou de la sociologie en tant que discipline. Ce sont ces variations fondamentales qui sont examinées dans la thèse : comment se structurent les différentes analyses de la communauté ? Quelles sont les valeurs ou les positions morales qu’elles recèlent et sur lesquelles elles sont fondées ? Pourquoi ce concept a-t-il autant d’importance dans certains pays, alors que dans d’autres il n’occupe qu’une place secondaire ?

La thèse se divise en trois parties :

  • La première constitue une introduction aux définitions qui ont servi à décrire la communauté, ainsi qu’aux théories vouées à son analyse.
  • La seconde est consacrée à la présentation, la comparaison et l’analyse des études de communautés spatiales dont la plupart ont été effectuées entre 1920 et 1970.
  • La troisième partie est vouée à l’exploration des « communautés sans proximité ». Elle regroupe l’étude des liens dans les communautés touchées par l’émigration et ceux qui relient les communautés de métier. Elle décrit également le concept de communauté virtuelle. Cette dernière pose la question des réseaux: à quel point les réseaux qui se structurent à l’aide des techniques modernes de communication méritent-ils d’être appelés des communautés ?

Un dernier chapitre explore le contexte de la réalisation des travaux, ainsi que les facteurs relatifs à leur présentation. Ce contexte est formé par des facteurs relevant de la situation nationale et académique qui influent sur la recherche. L’analyse de la présentation met l’accent sur les points de vue des auteurs et sur leur attitude à l’égard de l'objet pendant la recherche et au moment de l’écriture.

En leur grande majorité, les ouvrages qui composent le corpus de l’étude, ne sont pas traduits en français et sont très peu connus en France. La thèse est par conséquent, l’occasion de présenter ces écrits aux lecteurs français et d'analyser le contexte intellectuel et politique dans lequel ils ont été produits.

Summary:

Title : The Representations of Community in British and American Sociology

Sociological research on community is a highly developed field in Great Britain and America. The research gives rise to two types of publication:

  1. The community studies : these consist of a description and analysis of communities observed by the authors. They are the fruit of empirical research.
  2. Theoretical works : which include books and articles whose aim is to propose an analysis of the concept and the reality it describes.

The thesis is composed of the presentation and critical analysis of these two types of studies, most of which have not been translated into French and are little known to French sociologists. It is divided into three parts.

  • Firstly, an introduction to the definitions which have been applied to the description of community, and the theories used for its analysis.
  • Secondly, the presentation, comparison and analysis of studies of communities based in a geographical area. Most of these studies were conducted between 1920 and 1970.
  • Thirdly, the investigation of communities without propinquity. This part brings together studies of the ties which unite communities after the emigration of some members, and those which cement professional communities. Another aspect of the discussion is the attention paid to virtual communities and the questions raised by their study. In particular: to what extent do the networks which are formed via the use of modern technology qualify for the name of communities?

A last chapter explores the context in which the community studies were carried out and other factors related to their presentation. The context consists of the academic and national situation which have an influence on the research. The analysis of the presentation focuses on the authors’ point of view and their attitudes towards their research objects during the study and the writing of the report.

 

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