Solene Billaud

Enseignante-Chercheuse
Portrait de billauds
Affiliation : 
Université Grenoble Alpes
Statut : 
Maîtresse de conférences
Permanent.e
Domaines de recherche : 
Sociologie de l'action publique
Sociologie de la famille
Sociologie de la santé
Sociologie des professions
Sociologie du vieillissement
Sociologie économique
Équipe de recherche : 
Téléphone : 
0476825416
Bureau : 
E213
Adresse : 
1251 avenue centrale 38400 ST MDH

Onglet(s)

Présentation

 

 

Mes premiers intérêts de recherche ont été dirigés vers les questions de construction des traditions et de transmissions familiales en Amérique Latine (Pérou et Bolivie en particulier). J'ai ensuite dirigé mes recherches vers d'autres thématiques.

Après une thèse de doctorat soutenue en 2010 à l'EHESS et portant sur les arrangements mis en place, en France métropolitaine, par les familles pour payer l'hébergement en EHPAD d'un parent âgé n'en ayant pas les moyens, j'ai consacré depuis une grande part de mes travaux de recherche et de mes enseignements à l'étude de l'accompagnement public et privé des personnes en situation de perte d'autonomie : expérience du vieillissement, du handicap ou de la maladie chronique, solidarités familiales et budget des familles, professions du soin et de l'accompagnement. Je m'intéresse aussi aux méthodologies d'enquête en sciences sociales.

Titre de la thèse : 
Partager avant l'héritage, financer l'hébergement en institution : enjeux économiques et mobilisations familiales autour de personnes âgées des classes populaires
Dates : 
novembre, 2005 - novembre, 2010
Directeur.s / Directrice.s extérieur.e.s : 
Florence WEBER
Résumé de la thèse : 

Au croisement de la sociologie des relations de parenté, de la sociologie du vieillissement et de la sociologie des classes populaires, cette thèse traite des enjeux économiques de l'entrée en institution de personnes âgées aux revenus et au patrimoine modestes. Basée sur des monographies de familles menées par entretiens combinées à des données statistiques et institutionnelles, l'analyse se centre sur les mobilisations d'apparentés à partir de la question du devenir de l'ancien logement et des biens des personnes âgées résidant en institution. Suite à l'entrée en établissement, une « mise en attente» de l'ancien logement et de son contenu vise à différer autant que possible les marques du caractère définitif du nouveau lieu de vie. A moyen terme, la remise en usage du logement conduit à l'organisation d' un « presqu'héritage» aménageant les règles du droit des successions. Pour financer l'hébergement alors que les revenus du résident sont insuffisants, le patrimoine est mis à contribution ainsi que, parfois, des contributions financières négociées au sein de la famille. La maîtrise des démarches, des papiers et de l'argent du résident est alors confiée à des aidants gestionnels familiaux, pour prolonger le financement autonome du résident et protéger le budget de ses descendants. Pour saisir ces enjeux, nous proposons une sociologie attentive aux effets croisés des statuts de parenté, du genre et des inégalités sociales intrafamiliales, montrant les apports d'une analyse par cas et par comparaison de cas à la compréhension des configurations de mobilisation et des spécificités de l'entrée en institution pour les entourages de personnes âgées des classes populaires.

Cette thèse a bénéficié de bourses doctorales de la Caisse Nationale des Allocations Familiales ainsi que de la Fondation Médéric Alzheimer.

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