Portrait de guerrat
Affiliation : 
Sciences Po Grenoble
Statut : 
Doctorant
Non permanent.e
Domaines de recherche : 
Comportement politique
Elections
Méthodes quantitatives
Opinion publique
Populisme
Psychologie politique
Sociologie politique
Valeurs
Équipe de recherche : 
Bureau : 
open space
Adresse : 
1030 rue des Résidences 38400 ST MDH

Onglet(s)

Présentation

Lien Google Scholar : https://scholar.google.com/citations?user=6Pi4NcIAAAAJ

Lien Research Gate : https://www.researchgate.net/profile/Tristan-Guerra

 

Je suis ATER à Sciences Po Grenoble et doctorant en science politique au sein du laboratoire Pacte. Mon travail de thèse porte sur le thème de la polarisation politique en Europe (sous la direction de Frédéric Gonthier).

 

 

Je suis diplômé du master Progis de Sciences Po Grenoble (label Méthodologie de la recherche) et j'ai été Visiting Student Research Collaborator au Survey Research Center de l'université de Princeton (États-Unis). En 2018, j'ai inité une enquête sur la sociologie politique du mouvement des gilets jaunes.

 

 

Mon projet doctoral a pour objectif d'analyser les dynamiques et les causes de la polarisation politique en Europe (définie comme l'intensification des clivages entre groupes idéologiques (individus de gauche/droite) ou entre groupes partisans (individus proches de différents partis) sur les enjeux économiques classiques et sur les nouveaux enjeux culturels liés à l'intégration européenne, à l'immigration ou au libéralisme des mœurs. Il vise ainsi à éclairer les nouvelles formes de conflictualité sociale et politique qui déstabilisent aujourd'hui les sociétés européennes ; et à mieux comprendre les nouvelles lignes de clivage entre citoyens que la Grande Récession ou la crise migratoire contribuent à façonner et à creuser. Alors que la plupart des recherches empiriques actuelles se concentrent sur l'étude des radicalités politiques et de leurs conséquences électorales, les développements récents de la psychologie politique font état d'une influence forte des traits de personnalité individuelle (Big Five, OCEAN) sur la formation des orientations politiques et des préférences économiques et culturelles. Cette thèse propose une approche théorique et méthodologique innovante, articulant une analyse quantitative longitudinale au niveau macrosociologique, avec la production de données expérimentales originales au niveau microsociologique, afin d'éclairer les liens entre la polarisation politique, les traits de personnalité individuels et leurs manifestations physiologiques. 

 

Plus récemment, j'essaye de diversifier mes domaines d'études en travaillant notamment sur le populisme à travers l'étude des attitudes populistes chez les citoyens, et leur articulation avec d'autres attitudes sociopolitiques sur des terrains français et européens.

 

Enfin, mes recherches font intervenir l'utilisation des techniques d'analyses quantitatives à partir de données d'enquêtes, principalement autour de la modélisation multi-niveaux ou des méthodes d'équations structurelles et du traitement de données expérimentales (obtenues dans des enquêtes par sondage ou en laboratoire)

Titre de la thèse : 
La polarisation politique en Europe : dynamiques macropolitiques et drivers psychopolitiques
Dates : 
octobre, 2017
Directeur.s / Directrice.s : 
Résumé de la thèse : 

Ce projet doctoral a pour objectif d'analyser les dynamiques et les causes de la polarisation politique en Europe. On définit la polarisation politique comme l'intensification des clivages entre groupes idéologiques (individus de gauche/droite) ou entre groupes partisans (individus proches de différents partis) sur les enjeux économiques classiques et sur les nouveaux enjeux culturels liés à l'intégration européenne, à l'immigration ou au libéralisme des mœurs. Ce projet de thèse vise ainsi à éclairer les nouvelles formes de conflictualité sociale et politique qui déstabilisent aujourd'hui les sociétés européennes ; et à mieux comprendre les nouvelles lignes de clivage entre citoyens que la Grande Récession ou la crise migratoire contribuent à façonner et à creuser.

 

Alors que la plupart des recherches empiriques actuelles se concentrent sur l'étude des radicalités politiques et de leurs conséquences électorales, les développements récents de la psychologie politique font état d'une influence forte des traits de personnalité individuelle (Big Five, OCEAN) sur la formation des orientations politiques et des préférences économiques et culturelles. Cette thèse propose un dispositif méthodologique original articulant trois niveaux d'analyse pour rendre compte de la polarisation politique en Europe et de son lien avec les traits de personnalité individuelle. 

 

Le premier niveau analyse la polarisation politique dans une perspective de comparaison internationale, à partir d'une approche longitudinale des grandes enquêtes sociales depuis les années 1980. Nous faisons ici l'hypothèse que l'évolution des clivages sociétaux, notamment sur la dimension culturelle, est liée à une montée en puissance des oppositions entre groupes idéologiques et partisans. Le second niveau s'appuie sur une série d'enquête quantitative nationales, permettant d'évaluer l'intensité du lien entre polarisation politique et traits de personnalité dans certains pays européens. L'hypothèse est que la polarisation politique est générée par un renforcement de la consistance entre traits psychologiques, orientation politique et préférences économiques et culturelles.  Le troisième niveau du dispositif prend la forme d'une expérimentation en salle, enrichissant les résultats des autres niveaux par des mesures physiologiques et psychométriques. L'expérimentation a pour objectif d'examiner les relations entre traits de personnalité, orientation politique et préférences économiques et culturelles des individus d'un côté ; et leurs réponses physiologiques de l'autre.

 

Au total, ce projet doctoral propose une approche théorique et méthodologique innovante, articulant une analyse quantitative longitudinale au niveau macrosociologique, avec la production de données expérimentales originales au niveau microsociologique, afin d'éclairer les liens entre la polarisation politique, les traits de personnalité individuels et leurs manifestations physiologiques.