Atelier-vidéo : Écologies figuratives - Quels liens peut-on construire entre la bioluminescence et le cinéma afin de penser l’humain au-delà de l’humain ?

Jérémie Brugidou propose des oeuvres bioluminescentes à un «public» non-humain sous-marin, où l’humain est accepté. Ces pièces vivantes semi-artificielles, composées avec des bactéries, et immergées entre quelques mètres et 40 mètres de fond, posent un certain nombre de questions, d’ordre épistémologique, esthétique, pratique et éthique. Elles l’encouragent à réfléchir plus généralement à la dynamique des images et de l’imaginaire dans la construction des relations humains / non-humains. La bioluminescence est une apparition éphémère sur fond d’obscurité avec des significations multiples. Comment ramener cet apprentissage à terre, dans le cadre de dynamiques à priori plus spécifiquement humaines, et sous la forme de documentaires ethnographiques de création ?

Jeremie Brugidou est artiste-chercheur interdisciplinaire, cinéaste, écrivain. Actuellement post-doctorant à l’IDEST (Institut Droit des Espaces et des Technologies associées) de Paris-Saclay, il a été senior fellow de l’Institut d’Études Avancées Iméra en partenariat avec l’Institut Méditerranéen d’Océanologie, et récemment recruté au CNRS en tant que chargé de recherche interdisciplinaire sur les grands fonds marins. Ses travaux s’inscrivent dans le champ de la philosophie de l’art, des humanités environnementales et de la recherche-création arts-sciences. Il construit actuellement une démarche socio-écosystémique pour penser l’océan obscur, notamment à travers la bioluminescence.