Christophe Durand soutient sa thèse

Alors que nous nous questionnons légitimement sur nos modes d’existence et de vie actuels, associés à nos pratiques du temps libre, une transition récréative peut devenir un processus d’action et d’intervention pertinent pour penser le devenir de nos sociétés contemporaines. Dans le cadre des sciences du territoire, en mobilisant un paradigme socioculturel dans l’analyse et la compréhension de la construction sociogéographique d’un territoire, cette thèse a pour objectif d’identifier la capacité des milieux récréatifs à accompagner une transition visant à (ré) interroger notre présence au monde et notre relation avec notre environnement de proximité. Dans une démarche d’observation participante puis de participation observante, nous avons engagé une analyse systémique, stratégique et participative de Belle-Île-en-Mer. En privilégiant la mobilisation de la population locale, des touristes et des acteurs qui fabriquent au quotidien le territoire investigué, nous avons identifié les formes culturelles singulières qui permettraient de favoriser l’éclosion d’un milieu socioculturel porté par un commun récréatif au sein d’un Système Culturel Localisé. Les couleurs « belliloises » représentent à cet effet un "dénominateur culturel commun" entre la population locale et les touristes. Elles peuvent favoriser la création d’un Laboratoire récréatif favorable à l’éclosion d’une nouvelle trajectoire de développement socioéconomique pour Belle-Île-en Mer. Cette expertise socio-spatiale peut constituer une matrice de lecture conceptuelle et modélisable qui autorise une mise en relation du social et du spatial, tout en prenant en compte le rôle des infrastructures géoéconomiques et les représentations identitaires qui participent à la fabrique des territoires.

Mots clés : Territoire, développement, transition récréative, forme culturelle,  laboratoire récréatif, Belle-Île-en Mer