Prendre en compte les invisibles de la participation : options radicales, options partenariales

Au sein de l'équipe Justice sociale, de nombreux chercheur·es abordent la question de la participation de personnes marginalisées en explorant des modalités de recherche se rapprochant pour les un·es d'approches radicales (Godrie et al. 2022), pour les autres d'approches partenariales (Juan, 2021). D'une part, pour travailler avec des personnes en quête de refuge dans une perspective décoloniale, Séréna Naudin et Karine Gatelier utilisent, depuis 2016, la radio comme outil de production collective de connaissance et de transformation des relations entre enquêteurices et enquêté·es. Cette approche radicale cherche à déconstruire le processus de subalternisation produit par le traitement politique et administratif de la migration et qui se répercutent dans les interactions du quotidien. D'autre part, ayant accompagné plusieurs acteurs publics dans leur souhait de mettre en place des démarches "villes amies des aînés" en Belgique et en France entre 2015 et 2020, Thibauld Moulaert revient sur les apports et les limites que celles-ci ont permis : une attention plus soutenue des acteurs publics à la diversité des manières de vieillir et une exploration de différents outils pour mieux prendre en compte ces points de vue, et, à l'inverse, une distribution relative du pouvoir vers les aînés. Au final, l'échange entre ces deux modalités d'enquête propose de mettre à plat des manières plurielles de "faire de la recherche engagée".

Godrie, B., Carrel, M., Juan, M. (2022). Recherches participatives et épistémologies radicales : un état des lieux. Participations, 32(1), pp. 11-50. Juan, M. (2021). Les recherches participatives à l’épreuve du politique. Sociologie du travail, 63(1), Article 1. https://doi.org/10.4000/sdt.37968.

Séminaire accessible sur zoom (sur inscription) : https://univ-grenoble-alpes-fr.zoom.us/meeting/register/tJ0tdequqzwsGtV-...