Traces numériques d'usage et qualité des données d'analyse
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Projet de recherche, Régulations
Septembre 2017 - Septembre 2020
La tracéologie est une discipline scientifique issue de l'archéologie préhistorique. Elle s'est constituée au début du XXe siècle à partir de l'analyse techno-fonctionnelle de collections d’outils au travers des traces d’usure qu’ils portent. Par la suite, elle s’est étendue à l’étude des procédés de fabrication d’objets manufacturés. Cette construction disciplinaire s'est imposée du fait de la coupure irréversible qui existe entre d'une part, le contexte et les conditions de fabrication et d'usage des outils préhistoriques et, d'autre part, les périodes actuelles de leurs études. L'analyse des traces résiduelles vise ainsi à produire une lecture socio-technique des outils et au-delà, à constituer les bases heuristiques d'une interprétation ethnographique et anthropologique de l'époque préhistorique.
A l'ère des données massives et du numérique, n'est il pas envisageable de considérer une nouvelle forme de tracéologie comme étant l'étude des traces numériques d'usage engendrées à l’occasion de médiations info-communicationnelles instrumentées ou d'activités réalisées dans un milieu immersif ? Ce type d'analyse est désormais possible du fait de la généralisation des usages numériques d'outils de communication d'une part et de la traçabilité extensive que réalisent les dispositifs en réseaux dans lesquels s'inscrivent les individus. Formuler l'hypothèse tracéologique interroge autant la qualité des données originelles et leur mode de publicisation (raw data), que la qualité des enrichissements et des analyses qu'elles permettent de supporter (rich data).
Responsable du projet
Jean-Marc Francony
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