SOPHIE DE ROSEMONT

Titre de la thèse : "Travailler là-haut : les logiques d’engagement et les transformations du métier de gardien-ne de refuge de montagne"

Le 21 juin 2024, le hameau de la Bérarde a été en grande partie détruit emporté par une crue torrentielle, condamnant la saison d’au moins 5 refuges. Cet événement constitue un point de départ saillant pour appréhender les influences réciproques du groupe professionnel des gardiens et du milieu des refuges. Il expose effectivement, et de manière brutale, les vulnérabilités de ce métier face aux effets de plus en plus amplifiés du réchauffement climatique en montagne. Malgré ces incertitudes, le syndicat, la formation et les gardien-nes eux-mêmes reçoivent quantités de nouvelles demandes, traduisant une forte attirance pour ce métier. Quelles sont les représentations du travail qui façonnent cet attrait pour le gardiennage de refuges de montagne ? Aux enjeux écologiques impactant le milieu des refuges se mêlent les dynamiques de travail du groupe professionnel des gardiens, dont les pratiques de gardiennage (organisation du travail, savoir-faire, savoir-être et compétences) viennent transformer le milieu du refuge.

Ce travail de thèse ambitionne de comprendre les évolutions du métier de gardien de refuge et de ses représentations à partir du lien au lieu et des dynamiques sociales transformant le rapport au travail. Il propose une approche spatialisée du gardiennage de refuge.

Sous la direction de Philippe Bourdeau et Marc Langenbach