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Pacte dans la cité / Justice sociale
Le 8 novembre 2022
Minen kolotiri. Scupter le droit par le droit est une performance où neuf co-autrices, co-auteurs exposent en public le contrat de co-auctorialité qui les lie pour la création et diffusion de l’oeuvre.
Les co-autrices, co-auteurs, assis.e.s en demi-cercle, prolongé par celui du public, négocient, en françaiS, pulaar, soussou, kissi, leurs liens et obligations réciproques. Iels apprennent à écouter, à (ne pas) comprendre. A chaque activation de la performance, le contrat est revu, ré-agencé, renégocié en lien avec ce que les co-autrices, co-auteurs vivent. Ce contrat de co-auctorialité, document légal, est créé dans un contexte où des arrêtés d’expulsion préfectoraux sont prononcés à l’encontre de plusieurs co-auteurs. En improvisant des actes langagiers, en « se discutant », en négociant les termes de leur contrat, les co-autrices, co-auteurs, envisagent les possibilités de son prolongement avec celles et ceux du public qui le désirent. Comment prolonger les propriétés de ce document avec, par le public ? Qu’est ce que le « public » d’une œuvre performative, conceptuelle et forensique (agissant dans le droit) ?
La performance Minen kolotiri. Sculpter le droit par le droit sera prolongée à Grenoble, le 9 novembre 2022 toute la journée et le 10 novembre 2022 jusqu’à midi à la Maison des Avocats, par une assemblée-Hackaton, co-organisée par la Ligue des auteurs professionnels. Cette assemblée -de juristes, d’avocat.e.s- mènera une étude juridique des atteintes portées à l’encontre des œuvres du Bureau des dépositions, de leurs auteurs.trices, diffuseurs, acquéreurs et publics. Il s’agira principalement de tenter de répondre aux atteintes du 26 juin 2022, où deux co-auteurs n’ont pas pu se rendre à Bordeaux pour performer Minen kolotiri. Sculpter le droit par le droit, alors qu’ils étaient invités par le festival Chahuts, en partenariat avec arc-en-rêve/CAPC. Les deux co-auteurs avaient été arrêtés la veille en gare de Lyon Perrache à Lyon, puis relâchés, après toute une journée au poste de police, avec la notification d’Obligations de Quitter le Territoire Français.
De Mamadou Djouldé Baldé †, Ben Moussa Bangoura, Aliou Diallo, Pathé Diallo, Mamy Kaba, Ousmane Kouyaté, Laye Diakité, Sarah Mekdjian, Marie Moreau, Saâ Raphaël Moundekeno
Avec le soutien du CCN2, de l’association ex.C.es. Cette soirée s’inscrit dans le cadre de la Biennale TRACES, un programme riche d’une centaine de propositions (conférences, tables rondes, expositions, journées d’études, projections de films, concerts, spectacles) du 15 octobre au 10 décembre 2022, portées par une grande diversité d’acteurs, qui tous ont en commun de travailler les questions qui entourent les migrations d’hier et d’aujourd’hui en région Auvergne-Rhône-Alpes : chercheur.euses, artistes, médias, collectifs et associations, lieux et institutions, collectivités territoriales, etc. Programme complet sur www.traces-migrations.org
Date
19h
Localisation
Chercheur.e.s impliqué.e.s :
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